Hockey sur glaceEn douze mois, tout a changé
Tobias Stephan et les Servettiens ont gagné à Fribourg leur cinquième match d'affilée. L'Aigle, qui s'est bien remplumé, avait perdu ses cinq premières parties l'an passé.
- par
- Christian Maillard

Pour le gardien Tobias Stephan et ses coéquipiers, ce début de saison ne ressemble en rien à celui de l'an dernier.
C'était il y a douze mois, le 24 septembre 2011 aux Vernets. L'Aigle piquait du nez et broyait du noir. Ce soir-là, GE Servette s'était fait larguer par Berne au fond de la classe à onze secondes de la fin. Cinq matches, un point, 11 buts marqués, 19 reçus: les Genevois, plongés en pleine dépression, cumulaient alors autant les défaites que les blessés. On connaît la suite avec un sauvetage miraculeux, en play-out, contre Ambri.
Cinq matches, quinze points, quinze buts marqués et sept reçus. En douze mois, tout a changé. Mardi soir, à Fribourg, GE Servette a pris de la hauteur pour inscrire, via Cody Almond, le but victorieux à 51 secondes du terme. Comme à Bienne dix jours plus tôt, les «grenat» ont remporté une partie qu'ils auraient perdue il y a un an. A quoi ça tient…
Une question de confiance
«C'est une question de confiance et de croyance, estime Louis Matte, le coach adjoint des Servettiens. Tout le monde dans l'équipe croit au système de jeu, à la personne qui se trouve à côté de lui et il y a une autre énergie. Même quand tu perds 3 à 1, tu remontes…» Les nouveaux arrivés – Romy, Almond, Keller, Picard, Walker et Weber – ont apporté leur état d'esprit, leur talent, du caractère et leur grosse présence.
«L'an passé, cela manquait de punch, renchérit Marc Clément, entraîneur de karaté kyokushinkai qui inculque les vertus de son art martial aux boys de McSorley durant la saison. Il y a eu une bonne préparation physique et mentale avec Mathieu Desgrange et moi-même. Il y a des joueurs de qualité qui attaquent et qui marquent; des jeunes bien affûtés, un gardien qui arrête tout et moins de blessure que l'an passé: le cumul de tous ces détails donne cette confiance qui fait la différence.»
Et la ceinture noire 3e dan de préciser que «contrairement à l'an dernier, le groupe s'est moins donné dans les matches de préparation. Du coup, il y a eu moins de blessés et les gars ont pu démarrer la saison plus sereinement. Un succès en amène un autre et c'est ce qui se passe actuellement. Comme un gros paquebot, quand t'as pris ta vitesse de croisière il faut moins d'effort pour la maintenir. Le hockey est très mental.» Remplumé, l'Aigle plane désormais au sommet.