SantéEn région lémanique, les personnes sont plus déprimées
En Suisse, un habitant sur six environ souffre d'un trouble psychique. Au Tessin et dans la région lémanique, on compte plus de personnes touchées par ce genre de troubles que dans le reste de la Suisse.

17% de la population souffre de problèmes psychiques.
Les maladies psychiques font partie des troubles de la santé les plus fréquents et les plus handicapants, selon un rapport de l'Observatoire suisse de la santé (Obsan), rendu public jeudi.
Elles ont des incidences sur tous les aspects de la vie des personnes touchées et peuvent avoir des conséquences pénalisantes, voire dramatiques, fait observer l'Obsan dans un communiqué.
Sur les 17% de la population qui souffrent de problèmes psychiques, 4% ont des troubles importants et 13% moyens. Ces personnes présentent aussi, vraisemblablement, des troubles psychiatriques.
Trois personnes sur quatre en Suisse disent se sentir souvent ou très souvent «pleines de force, d'énergie et d'optimisme». Mais les différences sont marquées selon les régions. Dans la région lémanique et celle de Zurich, la proportion est nettement moins forte qu'au Tessin, ou en Suisse orientale, par exemple.
Différences régionales
Si les troubles psychiques touchent plus fréquemment les femmes et les jeunes que les hommes et les personnes âgées, la situation est un peu différente pour ce qui est de la dépression: les symptômes de dépression légère touchent plus fréquemment les personnes âgées et les femmes.
Le rapport montre des différences entre les régions aussi bien pour les troubles psychiques que pour la dépression. La part des personnes touchées est supérieure à la moyenne au Tessin et dans la région lémanique, elle est inférieure à la moyenne en Suisse centrale.
Les taux d'hospitalisation en clinique pour cause de diagnostic psychiatrique sont pour leur part les plus élevés dans la population des cantons urbains de Bâle-Ville et de Genève.
Liens avec des problèmes physiques
La proportion de journées de soins pour mille habitants varie aussi considérablement selon la région: elle est parmi les plus fortes dans les cantons de Bâle-Ville, de Thurgovie et de Neuchâtel et parmi les plus faibles dans le canton du Jura.
Plus globalement, le nombre de personnes qui se font traiter pour des troubles psychiques reste faible au regard de la fréquence de ces troubles. Il a augmenté de 1% en dix ans - passant de 4% en 1997 à 5% en 2007, selon le rapport.
Enfin, le rapport relève que les trois quarts des personnes qui ont des problèmes psychiques «importants» et deux tiers de celles ayant de «sévères» symptômes dépressifs souffrent également de troubles physiques importants.