Grand Conseil genevoisEnsemble à Gauche présente 66 candidats
La coalition d'extrême-gauche vise quinze sièges aux élections cantonales de 2018, soit le double de sa députation actuelle.

De gauche à droite: Salika Wenger, Jocelyne Haller et Pablo Cruchon.
Ensemble à Gauche lance 66 candidats à l'assaut du Grand Conseil. Objectif: obtenir quinze sièges aux élections cantonales du printemps 2018. La coalition a aussi désigné trois candidats à l'élection au Conseil d'Etat.
Le secrétaire de Solidarités Pablo Cruchon, les députées Salika Wenger, membre du Parti du Travail, et Jocelyne Haller, de Solidarités, briguent le poste de conseiller d'Etat, a annoncé lundi Ensemble à Gauche (EàG) devant les médias. «Il s'agit de mettre fin à ce gouvernement qui a un bilan exécrable et ne fait que de la gestion à court terme», a déclaré Pierre Vanek, de Solidarités.
Illustrant ce propos, le député Jean Batou a indiqué que l'Etat a «systématiquement laissé filer l'évasion fiscale». Afin de s'occuper de l'accumulation de dossiers non traités et de l'explosion de dénonciations spontanées, 37 taxateurs ont finalement été engagés en urgence. «Le rendement attendu est de 135 millions de francs supplémentaires en 2019», a-t-il fait savoir.
Une majorité de gauche
L'autre ambition de la coalition de formations politiques d'extrême gauche est de reconquérir une majorité de gauche au Grand Conseil. «L'absence de majorité stable fait le jeu du gouvernement et du Mouvement Citoyens genevois, qui se pose en arbitre», a commenté Pierre Vanek, chef de groupe au Parlement. EàG veut doubler sa députation, de huit à quinze sièges.
La liste pour le Grand Conseil comprend des membres des trois composantes les plus importantes d'EàG, a fait savoir Christian Zaugg, président de Défense des aînés, des locataires, de l'emploi et du social (DAL). Sur les 66 candidats, 38 proviennent de Solidarités, 18 du Parti du Travail et 10 de DAL. La majorité d'entre eux sont des femmes, et 23 ont moins de 40 ans.
Points d'accord
EàG se place toujours en défenseur des classes populaires et défavorisées sur des sujets de préoccupation tels que le logement, la santé, l'emploi et les assurances sociales. «Il ne suffit pas de dénoncer, il faut attaquer les causes de la pauvreté», a relevé Jocelyne Haller.
Dès lors, EàG doute d'une alliance de gauche dès le premier tour, souhaitée par Thierry Apothéloz, candidat socialiste au Conseil d'Etat. «Il faut trouver des points d'accord politiques. Contrairement au PS, nous sommes contre Prévoyance veillesse 2020 et avons combattu la troisième réforme de l'imposition des entreprises, soutenue par les conseillers d'Etat de gauche», a détaillé Mme Haller.
Interrogé sur l'utilisation de la dénomination «Ensemble à Gauche», enregistrée en tant que marque auprès de l'Institut fédéral de la propriété intellectuelle par deux membres dissidents, Pierre Vanek estime qu'il n'y a «aucun problème». «Nous représentons la continuité d'une alliance à la gauche de la gauche. Le dépôt en tant que marque est indéfendable», a-t-il expliqué.