Paris - Environ 400 sans-abri s’installent sur la très chic place des Vosges

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ParisEnviron 400 sans-abri s’installent sur la très chic place des Vosges

De nombreuses familles ont planté des tentes au cœur du Paris touristique pour exiger des solutions d’hébergement dignes et durables.

Les familles ont planté leurs tentes sur la pelouse de la célèbre place des Vosges. 

Les familles ont planté leurs tentes sur la pelouse de la célèbre place des Vosges.

AFP

Environ 400 sans-abri, dont des familles avec enfants et des mineurs non accompagnés, ont planté des tentes jeudi à Paris sur la très chic place des Vosges afin de demander à l’Etat «des solutions d’hébergement dignes et pérennes». Ces sans-abri sont accompagnés par le «Collectif Réquisitions», qui regroupe plusieurs associations, dont Utopia, solidarité migrants Wilson et le DAL.

«Nous prévoyons de rester jusqu’à la mise à l’abri de l’ensemble des personnes présentes», a prévenu Philippe Caro, de solidarité migrants Wilson. «Nous sommes ici pour hausser le ton: il y a 400’000 logements vides en Île-de-France. Nous demandons une meilleure application de la loi sur les réquisitions», a-t-il poursuivi. «Nous avons choisi ce lieu car c’est un lieu touristique à Paris. Nous voulons montrer une autre face de Paris. Rendre visibles les invisibles, aussi dans les quartiers chics», a expliqué Pierre Mathurin, coordinateur d’Utopia Paris.

Sortir de l’engrenage

Dans un communiqué, le DAL explique qu’il s’agit de la 9ème action du «Collectif Réquisitions». En mai, cette organisation connue pour ses actions coup de poing et des sans-abri avaient occupé un gymnase appartenant à la mairie de Paris. Fin janvier, c’était une ancienne école maternelle du XVIème arrondissement, puis mi-février l’Hôtel-Dieu.

Le Collectif a «permis à près de 3000 personnes de ne plus vivre dans la rue ou dans un abri de fortune. L’installation dans l’espace public de plusieurs centaines de sans-abri a été le seul moyen de faire respecter leur droit à être hébergés jusqu’à leur relogement», assure le DAL. «Avec cette action nous voulons sortir d’un engrenage: au lieu de trouver des hébergements, l’État se repose sur nous. Nous trouvons des logements parce que personne d’autre ne le fait mais on ne devrait pas être là pour pallier les manquements de l’État. Avec ces actions on leur rappelle que c’est leur rôle, pas le nôtre», a dénoncé Pierre Mathurin.

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