Télévision – Esther Mamarbachi va quitter la RTS, «passionnée jusqu’au bout»

C’est un message sur Twitter qui a annoncé la nouvelle ce jeudi matin: Esther Mamarbachi, figure de la RTS, va partir. Un porte-voix, une main qui fait un signe d’adieu et un poste de télévision, tels sont les émojis qui commencent ce message: l’actuelle cheffe de la rubrique politique va «bientôt quitter la RTS pour un nouveau défi professionnel».

Elle ne veut pas en dire plus pour l’instant sur son prochain poste. «Il est trop tôt pour en parler», nous confie-t-elle, mais elle précise que son départ est une question de semaines. «J’ai eu une formidable carrière à la RTS et j’ai toujours pu y faire mon travail de journaliste qui m’a passionnée et qui me passionnera jusqu’à la dernière minute. J’ai désormais la possibilité de me retrouver dans un nouvel environnement, de découvrir de nouvelles choses et je m’en réjouis aussi».

La Fribourgeoise, de père syrien et de mère espagnole, a débuté dans le métier de journaliste à l’ATS avant de travailler pour le «Journal de Genève» puis «Le Temps». Elle entre à la RTS en juin 1999, peu avant ses 32 ans. Elle y présente les émissions consacrées aux élections fédérales, puis «Droit de cité» et «Face aux partis». Après avoir présenté le «12:45» durant 6 mois, elle s’assied dans le fauteuil du «19:30» en 2004, en alternance avec Darius Rochebin. «J’ai fait la une du «Matin» pour mon arrivée au journal du soir et cette médiatisation, cela surprend au début. D’entrer dans le salon des gens, cela fait également prendre conscience de la responsabilité que l’on a envers eux».

En 2008, elle quitte le téléjournal pour remplacer Romaine Jean à «Infrarouge», émission de débats qu’elle animera jusqu’au 6 juin 2018, date à laquelle elle dit adieu à l’émission (qu’elle produisait également) avec beaucoup d’émotion. Après avoir rejoint «Mise au point», elle a été nommée il y a deux ans cheffe de la rubrique politique. «L’émotion que j’ai aujourd’hui en annonçant mon départ, c’est en pensant à cette équipe politique de la RTS, avec qui j’ai partagé énormément durant ces deux dernières années, qui ont en plus été si particulières, marquée par le coronavirus».

Alors si elle ne sait pas encore précisément la date de son départ, une chose la réjouit: «Avec les annonces d’Alain Berset d’hier, je crois que je vais pouvoir organiser un grand pot de départ avec plein de monde, sans restriction pour cause de pandémie».

Même si on la voit moins à l’antenne depuis ses nouvelles fonctions, «mes années de présentation et ma longévité à la RTS font que les gens me reconnaissent encore dans la rue, sourit-elle. La notoriété, cela peut avoir ses inconvénients, on est critiqué, mais cela peut aussi être agréable». Nul doute que l’on entendra encore parler d’Esther Mamarbachi, car cette coureuse de fonds, qui a participé à des marathons, a suffisamment de souffle pour durer encore aux yeux du public.