Syrie: Etats-Unis et Russie s'accordent pour éviter les incidents

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Le Pentagone a toutefois précisé que l'accord n'était pas le point de départ d'une plus ample coopération entre Etats-Unis et Russie en Syrie.

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Le chef de l'Etat syrien, Bachar al-Assad, s'exprime pour la première fois sur l'accord de cessez-le-feu, qu'il estime «difficile». (16 février 2016)

Le chef de l'Etat syrien, Bachar al-Assad, s'exprime pour la première fois sur l'accord de cessez-le-feu, qu'il estime «difficile». (16 février 2016)

Keystone
Des tirs de missiles ont «tué près de cinquante civils dont des enfants et fait de nombreux blessés» dans «au moins» cinq établissements médicaux et deux écoles à Alep et Idlib (nord de la Syrie), a annoncé lundi l'ONU. (Lundi 15 février 2016)

Des tirs de missiles ont «tué près de cinquante civils dont des enfants et fait de nombreux blessés» dans «au moins» cinq établissements médicaux et deux écoles à Alep et Idlib (nord de la Syrie), a annoncé lundi l'ONU. (Lundi 15 février 2016)

AFP
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La Russie et les Etats-Unis ont signé mardi un protocole d'accord visant à empêcher des incidents entre les avions des deux pays dans le ciel syrien, a annoncé le Pentagone. Un vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov, a également annoncé de son côté la signature de ce memorandum, selon les agences de presse russes.

«Avec les signatures d'aujourd'hui, ce protocole d'accord est à présent entré en vigueur», a déclaré Peter Cook, porte-parole du Pentagone. «Le document a été signé un peu plus tôt dans la journée» de mardi.

«Il y a une série de protocoles en place destinés à éviter de manière efficace tout risque d'incident aérien entre nos équipages et les équipages russes», a ajouté M. Cook.

«Le memorandum contient un nombre de règles et de restrictions visant à empêcher des incidents entre les avions russes et américains» qui effectuent, dans le cadre d'opérations différentes, des frappes aériennes contre le groupe djihadiste, Etat islamique (EI) en Syrie, a aussi souligné M. Antonov, cité par l'agence publique Ria-Novosti.

Pas de coopération

Selon M. Cook, le document signé insiste sur le professionnalisme dont doivent faire preuve les pilotes, conseille l'utilisation de certaines fréquences radio communes et préconise la création d'une ligne de communication secondaire au sol.

Cependant, le responsable du Pentagone s'est empressé de souligner que l'accord n'était pas le point de départ d'une plus ample coopération entre Etats-Unis et Russie en Syrie.

«Il n'y a pas de zones de coopération, de partage d'informations ou d'informations sur des cibles», a dit M. Cook. «Nous continuons à penser que la stratégie de la Russie en Syrie est contre-productive et son soutien au président Bachar el-Assad ne va faire qu'empirer la guerre civile».

Echange d'informations

Lorsqu'elle a commencé à bombarder en Syrie le 30 septembre, la Russie a réclamé des pourparlers de «deconfliction», un terme anglais qui peut se traduire en français par l'échange d'informations pour éviter un incident entre aéronefs de deux pays différents intervenant sur un même théâtre militaire.

La coalition d'une soixantaine de pays menée par les Etats-Unis a débuté ses frappes aériennes contre l'EI en Syrie en septembre 2014, quelques semaines après avoir commencé à faire de même en Irak.

La Russie affirme qu'elle cible également l'EI et d'autres groupes «terroristes» mais le Pentagone soutient qu'elle vise des rebelles qui combattent les forces loyales à Bachar el-Assad.

Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'incident majeur dans le ciel syrien mais, d'après des responsables américains de la Défense, des avions de la coalition ont été contraints de changer de cap pour éviter de se retrouver dans la même zone que des appareils russes.

(AFP)

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