Le Conseil d'Etat neuchâtelois et le conseil d'administration de l'Hôpital neuchâtelois (HNE) lancent une série d'études sur l'organisation à long terme de l'institution. L'un des scénarios examinés prévoit un regroupement des soins aigus et de la réadaptation sur un site.

«Après le temps des remises en question, il faut apporter des réponses aux citoyens et au personnel de l'HNE», a déclaré ce lundi 4 mai le conseiller d'Etat Laurent Kurth en annonçant le lancement d'études pour dessiner l'hôpital de demain. «Il faut savoir où l'on va», a ajouté le chef du Département des finances et de la santé.

Les études s'articulent autour de deux projets lancés en parallèle pour apporter cette vision de l'Hôpital neuchâtelois de demain. Le premier, porté par l'HNE, doit définir la stratégie à l'horizon de 2022. Le second, porté par le Conseil d'Etat et l'HNE, vise lui à définir l'organisation spatiale des missions.

Trois scénarios seront comparés dans le cadre de ce 2e projet. Le regroupement des soins aigus et de réadaptation sur un site unique, le regroupement des soins aigus sur un site et de la réadaptation sur un autre et enfin le regroupement des missions de médecine interne, de réadaptation et de gériatrie sur deux sites urbains aux fonctions comparables et le regroupement des autres missions de soins aigus comme la chirurgie sur l'un de ces deux sites.

Les trois variantes étudiées doivent prévoir l'existence d'un centre de diagnostic et de traitement (CDT ou policlinique) dans chacune des régions des Montagnes, du Littoral et du Val-de-Travers. Les résultats sur la définition des missions hospitalières des sites retenus sont attendus pour le printemps 2016.

Le conseiller d'Etat neuchâtelois a estimé que la concentration des sites de l'HNE, aujourd'hui au nombre de sept, sera inévitable. La fermeture des centres de traitement et de réadaptation (CTR) de la Béroche et du Val-de-Travers a déjà été proposée. Mais d'autres sites qui ne sont pas en milieu urbain sont aussi menacés.

Pour l'Etat et le conseil d'administration de l'hôpital, il est urgent d'apporter des pistes d'organisation à long terme concrètes et réalistes pour l'avenir. La remise en question de certaines options stratégiques votées en 2012, comme la concentration de la chirurgie stationnaire à La Chaux-de-Fonds, crée un sentiment d'insécurité.

Les difficultés que connaît l'HNE ont mis en évidence le besoin de déterminer rapidement l'organisation de l'établissement à long terme. La version remaniée du budget prévoit un déficit de 11 millions de francs. L'endettement de l'institution s'élève lui à 300 millions de francs.