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footEuropa League - L'Inter cherche encore la recette (MAGAZINE)

Par Emmanuel BARRANGUET Milan, 4 nov 2014 (AFP) - L'Inter Milan à l'indonésienne manque toujours de saveur: les résultats restent moyens, l'entraîneur est plus contesté que jamais et le président Thohir, trop souvent à Jakarta, tarde à imprimer sa marque, avant de retrouver Saint-Étienne jeudi en Europa League.

Depuis seize mois, l'Inter de Walter Mazzarri obtient des résultats en dents de scie. L'entraîneur "nerazzurro" voulu par Massimo Moratti et adoubé par Erick Thohir, président depuis novembre 2013, n'a jamais réussi à obtenir trois victoires d'affilée. Il a échoué samedi à Parme à la neuvième tentative, battu 2-0 après deux succès 1-0 obtenus à chaque fois sur un penalty. La pauvreté du jeu proposé à Parme, qui restait sur six défaites d'affilée, aggrave la situation. Cette saison, l'Inter a su passer 7-0 à Sassuolo, mais s'est effondré deux semaines plus tard à domicile contre Cagliari (4-1). En Europa League au moins les "Nerazzurri" sont bien partis, premiers avec 7 points sur 9. Mais la priorité du propriétaire indonésien est de retrouver la Ligue des champions l'année prochaine. "Qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent", disait le cardinal Mazarin. Le "Mister" Mazzarri est détesté par les tifosi de l'Inter, mais il ne fait plus peur à personne. La crise de popularité est telle que le speaker de San Siro évite de prononcer son nom à la composition des équipes pour lui épargner l'orage de sifflets et de: "Ouh!". Mazzarri se serait même vu signifier un ultimatum sur les deux prochains matches, selon la presse italienne, contre l'ASSE puis le Hellas Vérone, dimanche. "Nous avons un grand entraîneur, assure le directeur technique Piero Ausilio, si nous avions onze Mazzarri sur le terrain, nous gagnerions toujours 3-0." Mais après quatre saisons brillantes au Napoli, Mazzarri ne parvient pas à atteindre l'étage au-dessus, celui d'un des trois "grands" d'Italie. Sa défense à trois chérie ne donne pas assez de garanties et son milieu fourni ne réussit pas à mettre la main sur les matches. Le milliardaire indonésien, en cuisine depuis presque un an et son rachat des trois-quarts des parts à Moratti, n'est pas encore parvenu à imposer ses méthodes. La distance Jakarta-Milan joue contre lui et il ne peut être présent aussi souvent qu'il le voudrait. Le susceptible Moratti a démissionné de son poste de président d'honneur, heurté par les petits conflits avec Thohir, et son fils Angelo-Maria Moratti a aussi quitté le comité directeur. Aux problèmes de direction s'ajoute un recrutement un peu raté. Le morceau de choix du mercato, Nemanja Vidic, est franchement désastreux, loin de son niveau de chef de défense quand il était à Manchester United. Et les ennuis ne s'arrêtent peut-être pas là pour les Intéristes, qui doivent rencontrer en fin de semaine les experts du fair play financier à l'UEFA. Pourtant Ausilio évoque déjà la possibilité de renforts au mercato d'hiver, alors que l'Inter doit encore faire des économies. "L'aube n'est pas loin, assure le directeur technique, la lumière va forcément arriver". eba/pgr/fbx

(AFP)

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