FootballÉviction de Gabri: la seule décision possible
Christian Constantin a très logiquement décidé d'écarter Gabri. Il n'a plus le droit de se tromper.
- par
- Tim Guillemin

Gabri est probablement un très bon entraîneur pour la formation. Mais le Catalan n'a pas encore les épaules pour s'occuper d'une équipe professionnelle engagée dans la lutte pour le maintien. Surtout dans un contexte aussi explosif que celui du FC Sion. Il fallait absolument s'en séparer, ce qu'a fait Christian Constantin ce mardi en «écartant» l'Espagnol de la première équipe. Un poste lui a été proposé dans la formation, mais il serait étonnant qu'il l'accepte. Car si quitter le FC Barcelone pour la première équipe du FC Sion peut s'envisager, il est difficile de croire que Gabri acceptera de coacher les M21 ou les M18 du club valaisan...
Gabri a précipité son départ dimanche, avec sa composition d'équipe hasardeuse à l'heure de recevoir GC. Freddy Mveng est un excellent milieu de terrain, mais il a logiquement paru emprunté au poste de latéral droit, alors que Quentin Maceiras avait effectué une bonne préparation à ce poste. Son 4-3-3 avec trois attaquants de pointe (alors que deux ailiers, Adryan et Cunha se morfondaient sur le banc) n'avait aucune cohérence. Bref, il a commis trop d'erreurs. Et il les paie logiquement. Déjà lors de la préparation, il avait reçu un ultimatum de son président. Le message de janvier? Moins de jeu, plus d'efficacité. Gabri, trop rivé à ses principes de jeu barcelonais, n'a pas su s'adapter à la réalité locale.
Une erreur de casting
Sion, qui a six points de retard sur la barre, est dans l'urgence. Christian Constantin a commis une erreur de casting en choisissant Gabri et il n'a pas choisi la facilité en le licenciant après une seule journée au printemps plutôt que de le faire rapidement en décembre. En fait, le président du FC Sion s'est mis tout seul dans la difficulté et aujourd'hui, il n'a plus le droit de se tromper: il doit viser juste dans le choix de son prochain coach après l'intérim Maurizio Jacobacci-Christian Zermatten.
Il lui faut un motivateur, un type qui secoue tout le monde et qui ait déjà réussi une opération maintien impossible. On l'a déjà suggéré hier, on le redit aujourd'hui: le candidat idéal existe et il s'appelle Pascal Dupraz. Le Français a déjà travaillé en Suisse, un pays qu'il apprécie et qu'il connaît bien. Il a du caractère, il a sauvé Toulouse en 2016, alors que le TFC se trouvait dans une situation bien plus désespérée que celle-ci. Et il est libre.