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TransmissionExplosion des maladies sexuelles

Chlamydiose, syphilis, gonorrhée reviennent en force. Et personne n'est à l'abri.

Sandra Imsand
par
Sandra Imsand
La Suisse n'est pas épargnée par les maladies sexuellement transmissibles.

La Suisse n'est pas épargnée par les maladies sexuellement transmissibles.

Peter Reali

En l'espace de cinq ans, le nombre d'infections de syphilis a augmenté de 60%. Principalement chez les hommes homosexuels. La gonorrhée, qui touche davantage les hétérosexuels, a presque doublé. Quant aux cas de chlamydiose, dont sont victimes les jeunes femmes, c'est une augmentation de 45% qui a été constatée. Cette hausse s'est confirmée en 2013. Selon l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), 1150 nouveaux cas de syphilis ont été diagnostiqués, 1745 de gonorrhée et 8750 de chlamydiose. Mais les experts estiment qu'il faut ajouter 50% de cas non diagnostiqués, selon la Berner Zeitung.

Plusieurs causes

Cette augmentation a plusieurs causes. D'abord, les personnes touchées ne présentent pas ou peu de symptômes. Elles peuvent donc passer plusieurs années avant d'aller consulter, et infecter des partenaires au passage. Ensuite, le sida ne fait plus aussi peur qu'avant. De quoi encourager des comportements à risques. Les plus de 45 ans et les seniors, qui rechignent à utiliser le préservatif, sont particulièrement pointés du doigt. Enfin, la technologie qui permet de contacter des partenaires sexuels en quelques clics et de multiplier les rencontres.

Les récentes campagnes de sensibilisation sur les IST menées par l'OFSP pourraient aussi avoir une influence indirecte sur le nombre de nouveaux diagnostics. «La population, rendue attentive à ce problème, a peut-être consulté davantage», espère Roger Staub. L'expert estime que, pour faire reculer ces maladies, il faut faire tomber le tabou qui les entoure.

Mais qu'est-ce que c'est?

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