FranceFace au juge, Fillon défend la véracité de ses propos
L'ex-Premier ministre français a été entendu fin juillet par le juge en charge de l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs de sa famille.

Image d'illustration de François Fillon
L'ex-candidat de la droite à l'élection présidentielle française François Fillon a été entendu fin juillet par la justice, a-t-on appris dimanche de source proche du dossier.
Campagne empoisonnée
Comme l'a indiqué l'hebdomadaire Journal du Dimanche, François Fillon, inculpé en mars, en pleine course à l'Élysée, s'est expliqué devant les juges lors d'un interrogatoire qui a duré «un peu plus d'une journée», fin juillet, selon cette source.
La campagne de l'ancien Premier ministre avait été empoisonnée par des révélations fin janvier sur des emplois fictifs présumés dont auraient bénéficié sa femme Penelope et ses enfants au Parlement.
Parti favori de la course à la présidentielle, François Fillon avait été défait dès le premier tour de l'élection.
Jusqu'à présent, il n'avait jamais été interrogé sur le fond par le juge d'instruction financier Serge Tournaire qui pilote les investigations.
Autre enquête en cours
Selon la source, lors de son interrogatoire, François Fillon a défendu la réalité des emplois d'assistants parlementaires de son épouse à l'Assemblée nationale, entre 1986 et 2013 lorsqu'il était député, ainsi que ceux de ses enfants Charles et Marie auprès de lui quand il siégeait au Sénat, entre 2005 et 2007. Convoqués au début de l'été par les juges, les deux enfants avaient été placés sous le statut de témoin assisté (statut intermédiaire entre témoin et inculpé).
Dans ce dossier, les enquêteurs s'interrogent également sur les activités de la société de François Fillon 2F Conseil, créée en 2012, peu avant qu'il ne redevienne député.
Selon le JDD, une perquisition s'est déroulée durant l'été au siège du groupe AXA, spécialisé dans l'assurance et client de 2F Conseil, au cours de laquelle «un rapport signé par Fillon aurait été remis aux policiers pour attester la réalité de ses prestations» alors que ses opposants avaient dénoncé durant la campagne des «conflits d'intérêts».
Désormais retiré de la vie politique, François Fillon, 63 ans, va rejoindre à partir du 1er septembre, «en tant qu'associé», la société de gestion d'actifs et d'investissement Tikehau Capital.