France: Fini les lanceurs suisses qui éborgnent les Français

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FranceFini les lanceurs suisses qui éborgnent les Français

Un rapport parlementaire veut interdire l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD), que la France avait acheté en Suisse.

Eric Felley
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Eric Felley
Les policiers antiémeutes français équipés d’un LBD au centre.

Les policiers antiémeutes français équipés d’un LBD au centre.

AFP

En France, un rapport parlementaire recommande l’interdiction du lanceur de balle de défense (LBD) lors de manifestation. Il pourrait être exceptionnellement utilisé en cas de danger ou «d’émeute». Cette recommandation a un écho jusqu’en Suisse, puisque durant les manifestations des gilets jaunes, la polémique avait été vive au sujet de cette arme qui a provoqué de graves blessures.

Le LBD40, fabriqué à Thoune en Suisse par l’entreprise Brügger & Thomet (B&T), avait remplacé le Flash-Ball dans l’arsenal des forces de l’ordre françaises. Durant les manifestations fin 2018 et 2019, de nombreux gilets jaunes avaient perdu un œil, ou avaient eu la mâchoire fracturée, les dents cassées ou encore des fractures du crâne avec ces balles de caoutchouc semi-rigide de 40 millimètres. Plusieurs tentatives pour faire interdire alors cette arme avaient échoué devant la justice française.

Ce rapport, cité par «20 Minutes.fr», propose d’interdire le recours au LBD lors des mouvements de foule et de privilégier, lors des «manifestations problématiques», le recours aux canons à eau. Une vingtaine de personnes auraient été éborgnées par des tirs de LBD lors des manifestations des «gilets jaunes».

Ce rapport parlementaire, qui contient d’autres mesures concernant les violences policières, doit être adopté mercredi en commission. Il répond aux critiques visant les forces de l’ordre, accusées de violences et d’entrave à la circulation des manifestants ou des journalistes. Mais le Gouvernement français défend une ligne plus dure visant à lutter contre les «casseurs».

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