Bâle IIIFonds propres: les banques ont besoin de 485 milliards d'euros
Afin de se conformer aux nouvelles normes de Bâle III sur les fonds propres durs, les établissements financiers européens ont besoin de 485,6 milliards d'euros (près de 582 milliards de francs).

Les régulateurs ont imposé en 2010 à tous les établissements financiers européens des ratios de fonds propres durs d'un minimum de 7%.
Les banques ont besoin de 485,6 milliards d'euros (près de 582 milliards de francs) de pour se conformer aux nouvelles normes de Bâle III sur les fonds propres durs, a estimé jeudi le Comité de Bâle de supervision bancaire. Les nouveaux critères doivent entrer en vigueur à partir de l'an prochain.
L'étude menée par les régulateurs auprès de 212 établissements financiers simulait une mise en place anticipée au 30 juin 2011 des nouveaux critères de Bâle III, qui doivent entrer en vigueur à partir de l'an prochain et qui prévoient des fonds propres durs (capital social et bénéfices mis en réserve) égaux à au moins 7% de leurs engagements.
Les régulateurs ont imposé en 2010 à tous les établissements des ratios de fonds propres durs d'un minimum de 7%. Pour 29 banques systémiques, les régulateurs sont allés plus loin. Ils leur ont imposé des ratios de fonds propres durs encore plus élevés, soit de 1 à 2,5 points supplémentaires par rapport aux exigences de base.
Le besoin en financement des banques a cependant diminué, comparé à une étude similaire menée il y a un peu plus d'un an. En décembre 2010, le Comité de Bâle avait conclu dans une étude, menée auprès de 263 établissements dans le monde, que les banques auraient eu besoin de 602 milliards d'euros pour respecter un ratio de fonds propres durs de 7% à fin 2009.
Réunion ministérielle
Dans la foulée, l'UE a annoncé que les ministres des Finances européens se réuniront le 2 mai à Bruxelles pour une réunion extraordinaire dans l'espoir de finaliser les discussions sur «Bâle III», a indiqué jeudi un porte-parole de la présidence danoise.
«L'objectif de cette réunion est d'obtenir un accord au sein du Conseil (qui réunit les Etats membres) avant d'entamer les négociations avec le Parlement européen».
L'heure presse car si les règles de Bâle III doivent être mises en place graduellement à partir de 2013, les banques doivent de leur côté entamer un processus de longue haleine.
Les discussions achoppent notamment sur les réticences du Royaume-Uni, qui souhaite imposer des normes de capital plus sévères que celles envisagées au niveau européen et entend ainsi ne pas se soumettre au principe d'harmonisation au sein de l'UE. La Suède est sensiblement sur la même longueur d'onde, a indiqué une source européenne au fait des discussions.