dopageFoot/Dopage: Breitner se réjouit que l'Allemagne ouvre les yeux
L'ancien champion du monde allemand de football (1974), Paul Breitner, s'est réjoui jeudi que l'Allemagne ouvre enfin les yeux sur les pratiques de dopage dans le football dans le pays à l'occasion d'un scandale remontant aux années 70-80 et révélé cette semaine.
Il a cependant affirmé n'avoir jamais été confronté au dopage à titre personnel et assuré que le football d'aujourd'hui était propre, dans une interview au TZ, un quotidien régional de Munich. "J'ai toujours dit qu'il y avait eu du dopage dans le football", a-t-il affirmé, en dénonçant "une culture du mensonge" dans ce sport. "Le football est une vache sacrée qu'on n'a pas le droit d'égratigner (...) Je me réjouis qu'on découvre enfin que le dopage a existé à l'Ouest", alors qu'on se contentait jusqu'ici d'accuser l'Allemagne de l'Est, a déclaré l'ancien défenseur du Bayern et du Real Madrid, 63 ans. "Quand j'étais en activité, on montrait l'Est du doigt et on disait: ils sont chargés comme des canons . Et pas nous? Tu parles!", a-t-il poursuivi. "Il faut assumer le passé", a-t-il dit. Il a cependant affirmé que lui-même n'avait "jamais essayé" le dopage, ni été confronté à des propositions. "Aujourd'hui il n'y a pas de dopage. Cela on peut le dire", a assuré l'ancien champion, aujourd'hui recruteur pour le Bayern Munich. Une affaire de dopage aux anabolisants agite depuis mardi le football allemand, avec la mise en cause de deux clubs où a évolué le sélectionneur des champions du monde en titre, Joachim Löw. Dans un communiqué, un membre de la Commission d'évaluation sur la médecine du sport, basée à Fribourg (sud), le Dr Andreas Siegler, avait mis en cause lundi le club de Stuttgart et, dans une moindre mesure, celui de Fribourg, pour leurs pratiques dopantes "à la fin des années 1970 et au début des années 1980". Il est possible que le dopage en ex-RFA "n'ait nullement été une simple question de responsabilité individuelle des athlètes", mais ait été "financé et organisé de manière centralisée par des fédérations ou des clubs sportifs", a-t-il affirmé. Par cette initiative isolée, vertement désapprouvée mardi par les autres membres de la commission de Fribourg, le médecin dévoilait les conclusions préliminaires de travaux menés depuis 2007 par cette instance, qui visent à la fois le football et le cyclisme allemands. aro/sg/gv