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FootballFournier: «Je ne peux rien reprocher à mes joueurs»

Le Servette FC de Sébastien Fournier ne voit pas le bout du tunnel dans la spirale des défaites. La faute à pas de chance?

«On voulait à tout prix empêcher Servette de relever la tête.» Ainsi parla Jocelyn Roux après la rencontre. Et la mission est accomplie pour Lausanne. Le club vaudois vient de remporter sa deuxième victoire consécutive, et le succès glané hier au Stade de Genève enfonce encore plus Servette: désormais, l'écart entre les deux équipes se chiffre à neuf points.

Comme dimanche contre Lucerne, c'est un but de Chris Malonga qui a décidé de la rencontre, un but au demeurant superbe dans sa conception technique. On ne savait pas à ce moment-là (25e) que ce serait le seul du match, ce d'autant plus que Servette a obtenu un penalty dans la foulée. Mais Eudis a ajusté la base du poteau… «C'est à cela qu'on voit si une équipe est dans une bonne ou une mauvaise passe, regrettait l'attaquant genevois. J'ai pris mes responsabilités, j'ai raté, mais je crois que l'équipe méritait mieux. On a en tout cas montré qu'on était sur le bon chemin. On va donc continuer de travailler, et on finira par sortir du trou.»

Servette: pas de solution

Servette avait pris les choses en main dès les premiers instants. Mais Lausanne a réussi à tenir le choc. «On n'est pas forcément bien entrés dans le match, admettait le coach vaudois Laurent Roussey. On avait une certaine maîtrise, mais trop bas dans le terrain. Et il y a eu l'exploit de Malonga qui nous a mis sur les bons rails.»

Ebranlés par le but encaissé, puis le penalty raté, les Servettiens auraient pu s'effondrer. Rien de tout cela, cependant. «Je suis fier de mes gars, commentait Sébastien Fournier. Il y a deux semaines, je ne pensais pas qu'ils parviendraient à se hisser à ce niveau de jeu.» Le ballon circulait plutôt bien, en effet.

Sur une pelouse détrempée, il a encore mieux circulé dès le moment où Lausanne a été réduit à dix (Marazzi a été expulsé pour deux avertissements, le premier n'étant pas mérité). Mais jamais les Servettiens n'ont réussi à trouver la solution pour faire sauter le verrou lausannois. Et s'il a dû rester attentif jusqu'au bout, le gardien Anthony Favre n'a somme toute eu que peu d'arrêts à effectuer. Bien aidé par Katz, qui a été efficace dans les airs sur les longs centres servettiens, il a réussi à maintenir sa cage inviolée.

Lausanne vers le maintien

«Sur le plan du jeu ou de l'engagement, je ne peux adresser aucun reproche à mes joueurs, poursuivait Fournier. Je regrette simplement notre manque d'efficacité offensive, et ce penalty raté qui aurait pu relancer la machine. Mais je ne vais rien vous apprendre: quand on est dans une spirale négative, il est très difficile d'en sortir…»

Servette, en effet, voit ses adversaires directs s'envoler. En récoltant six points en deux sorties, le FCLS a fait un premier pas vers son maintien. «C'est le genre de victoires qui consolident un groupe, qui rend plus fort et qui permet de regarder devant, se réjouissait encore Roussey. Il s'agira maintenant de bien récupérer, parce que la débauche d'énergie a été importante.»

Mais quand on gagne, c'est bien connu, la récupération est toujours meilleure et plus rapide. Le constat vaut pour Lausanne, qui attend Bâle samedi. Servette, lui, devra d'abord se remettre debout pour éventuellement rebondir dimanche à Berne. Ce qui sera tout sauf aisé, surtout après le coup reçu sur la nuque hier soir.

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