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footFrance/Bielsa: "Le travail en commun exige un minimum de confiance" (ENTRETIEN)

Marseille, 8 août 2015 (AFP) - "Le travail en commun exige un minimum de confiance que nous n'avons plus", a dit Marcelo Bielsa pour expliquer sa démission du poste d'entraîneur de l'Olympique de Marseille, samedi.

Q: Quel est la nature de votre désaccord avec le club? R: "C'est d'ordre privé. Nous avions trouvé un accord sans faille, et clairement, il n'y avait plus rien à revoir. Puis le club, à travers deux personnes (le directeur général Philippe Pérez et l'avocat de la propriétaire, Igor Levin) m'ont communiqué qu'ils voulaient changer. Lors de la réunion où ces changements ont eu lieu, lui (le président Vincent Labrune) n'était pas là. Dans la nuit après cette réunion de mercredi, j'ai pris ma décision." Q: Pourquoi ne pas l'avoir annoncée jeudi en conférence de presse? R: "Je ne voulais affecter en aucune manière la préparation de ce match. Après, on ne pouvait plus attendre, car le club doit résoudre cette situation." Q: Est-ce que cela signifie que Vincent Labrune n'est pas le vrai patron à l'OM? R: "Non. On était tombé d'accord, je l'ai expliqué par écrit (dans la lettre de démission) pour éviter toute confusion. C'est le chef que j'ai toujours reconnu. Après l'expérience de la saison passée pour le recrutement, chaque joueur arrivé au club était cet été une décision consensuelle. Nous sommes au-delà de l'épisode de l'été passé, je prends en compte son opinion sur les sujets football, et je suis d'accord avec son projet pour l'OM. Nous avions trouvé un accord, ensuite, le club a le droit de changer d'opinion. Je ne dis pas que c'est mal." Q: Est-ce que vous allez rejoindre la sélection mexicaine? R: "Je vais vous dire quelque chose, et j'espère que vous allez me croire. Pour rester travailler à Marseille, j'ai refusé des propositions qui quelquefois triplaient mon salaire. Je n'ai parlé avec personne de la Fédération mexicaine, je ne pars pas d'ici pour aller autre part." Q: Pourriez-vous revenir sur votre démission? R: "Ma position est définitive, le travail en commun exige un minimum de confiance que nous n'avons plus." Q: Le public du Vélodrome qui vous adore risque de ne pas comprendre votre choix... R: "J'ai respecté le club totalement, en travaillant de toutes mes forces. Les plans sportifs ont changé sans que ce soit la faute de quelqu'un, sinon des circonstances. J'ai toujours été flexible, j'ai toujours essayé de trouver les meilleures solutions pour chaque cas, je ne vois aucun manque de respect dans mon comportement." Propos recueillis en conférence de presse eba/sk

(AFP)

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