France: Gare fermée à cause d'un camp de gens du voyage

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FranceGare fermée à cause d'un camp de gens du voyage

La mesure a été prise il y a deux semaines déjà par la SNCF et la ville de Castres, à la suite d'incivilités et d'actes de malveillance.

La gare de Castres.

La gare de Castres.

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La gare de Castres, dans le sud de la France, est fermée depuis 14 jours en raison de la présence à proximité d'un camp illégal de gens du voyage, accusés de nombreuses incivilités, a-t-on appris lundi auprès de la SNCF et de la mairie.

Actes de malveillances, plaques de béton sur les voies, altercations avec les voyageurs: les problèmes se sont multipliés, affirme la SNCF. C'est à la suite d'une détonation d'origine indéterminée que les agents SNCF ont fait valoir leur droit de retrait, selon le service de communication.

La circulation ferroviaire - vingt-deux trains - est ainsi interrompue entre Saint-Sulpice/Lavour et Mazamet et remplacée par des autocars, a précisé la même source.

Le 7 octobre, le tribunal de grande instance de Castres a ordonné l'expulsion des tziganes, installés dans un bois à une cinquantaine de mètres des voies, dans un camp qui regroupe une vingtaine d'adultes et autant d'enfants, selon le décompte de la préfecture.

«On continue de demander l'exécution de cette décision pour retrouver la sérénité», a ajouté le service de communication de la SNCF. Mais, pour l'instant, sans résultat. «J'ai demandé le recours à la force publique. Il n'y a eu aucune évacuation», a déploré le maire, Pascal Bugis, pour lequel «personne ne fera le boulot à la place de l'Etat».

«L'Etat me dit qu'il veut bien mais qu'il ne sait pas où les mettre», a rapporté l'élu. «Or ce n'est pas à moi de leur mettre à disposition un terrain avec eau et électricité gratuites.»

Le problème est apparu après la fermeture, pour cause de chantier, de l'aire d'accueil des gens du voyage, le camp de la Vivarié. «Il y en a pour plusieurs mois de travaux car c'est un champ de ruines», a dénoncé Pascal Bugis. Quelques familles venues de cette aire, ainsi que d'autres venues d'ailleurs, se sont ainsi installées près des voies.

Interrogée par l'AFP, la préfecture a refusé de polémiquer avec la mairie. Elle a indiqué qu'elle allait faire respecter la décision judiciaire «de manière imminente».

«Cette situation est insoluble, l'Etat ne peut pas mettre toujours des terrains à disposition. Tant que la Vivarié sera fermée, l'espoir qu'ils partent ailleurs est illusoire», avait déploré mardi le préfet du Tarn, Thierry Gentilhomme.

(AFP)

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