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GBGB: un homme jugé pour un jet de bouteille avant la finale du 100 m des JO

LONDRES, 3 jan 2013 (AFP) - Un homme de 34 ans a comparu jeudi devant un tribunal londonien pour avoir jeté une bouteille au stade olympique juste avant le début de la très médiatique finale du 100 m hommes cet été et proféré des insultes à l'adresse des sprinteurs.

Selon l'accusation, Ashley Gill-Webb avait réussi le 5 août à se glisser sans ticket jusqu'aux tribunes VIP et il avait vociféré des insultes en direction des sportifs qui se préparaient à prendre le départ de l'épreuve. Il avait notamment lancé au jamaïcain Usain Bolt: "tu es nul, tu es un enfoiré". Il avait ensuite jeté une bouteille de bière en plastique en direction des sprinteurs qui avait atterri juste derrière eux alors qu'ils étaient dans l'attente du coup de feu du starter. Aucun coureur n'avait toutefois été touché et la course s'était poursuivie normalement. Bolt, qui avait remporté un nouveau titre de champion olympique, avait déclaré ensuite n'avoir "rien remarqué". "La bouteille a atterri tout près des athlètes et s'il ne s'est rien passé de plus grave, c'est dû à la chance plutôt qu'au discernement de M. Gill-Webb", a souligné le procureur, notant que sa conduite avait "suscité l'alarme et le désarroi" lors de la course-reine des JO. Ashley Gill-Webb s'était ensuite retrouvé nez à nez avec la judokate néerlandaise Edith Bosch, qui avait assisté à la scène. "Eh mec, t'es dingue?", lui avait lancé l'athlète, qui a transmis un compte-rendu écrit de la scène à l'audience. "Il essayait de s'enfuir et je l'ai poussé très fort pour l'en empêcher", a-t-elle encore raconté. "J'étais en colère face à ce manque total de respect". L'homme avait ensuite été maîtrisé par des volontaires enrôlés pour les JO et interpellé par les forces de l'ordre. Face aux policiers, qui ont qualifié son comportement d'étrange, il avait nié être l'auteur du jet de bouteille, mais avait reconnu être "passablement survolté". Son ADN avait toutefois été retrouvé ensuite sur la bouteille. Le procureur a souligné que même si Gill-Webb était mal en point à l'époque comme il l'a fait valoir, il savait ce qu'il était en train de faire. Le procès se poursuivait jeudi après-midi. na/mc/bpa/

(AFP)

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