Interview: Gerard Butler: «Chez ma mère, je fais la vaisselle»

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InterviewGerard Butler: «Chez ma mère, je fais la vaisselle»

L'acteur de 46 ans enchaîne les rôles, mais n'est pas une star pour sa maman. Rencontre.

Propos recueillis par Henry Arnaud - Hollywood
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Propos recueillis par Henry Arnaud - Hollywood
AFP

Avant de le voir, on l'entend. La grosse voix grave de Gerard Butler retentit dans les couloirs du palace de Beverly Hills, où il rigole avec son assistant tout en s'avançant vers la suite où «Le Matin» l'attend. L'Ecossais, à l'affiche de «Gods of Egypt», qui sort aujourd'hui en Suisse romande, a la poignée de main énergique et le sourire facile.

Vous avez 4 films à l'affiche d'ici à la fin de l'année. Etes-vous un drogué du travail?

Il y a quelques années, je vous aurais répondu que travailler m'évitait de faire des bêtises quand j'ai trop de temps de libre… mais plus aujourd'hui. J'ai arrêté les conneries. Enfin presque! (Rires.) En fait, j'ai eu une période où je détestais prendre l'avion pour aller tourner aux quatre coins du globe. Aujourd'hui, j'adore ça. J'ai découvert que l'avion était le seul endroit où l'on ne peut me joindre ou m'importuner. Alors un vol de 15 heures me permet de méditer ou de voir un film… J'apprécie ces instants.

Quels sont les avantages d'être reconnu à travers le monde?

Par exemple, je me suis fait arrêter pour excès de vitesse. Quand le policier est venu au niveau de ma voiture et que j'ai abaissé ma fenêtre pour lui tendre mon permis de conduire, il m'a tout de suite reconnu. On a parlé de cinéma pendant 10 minutes et il m'a laissé partir en me disant: «La prochaine fois, roulez un peu moins vite!»

Vous avez souvent eu des soucis avec la police étant plus jeune. Exact?

Oui, mais jamais rien de méchant. Le problème avec un Ecossais comme moi, c'est qu'on adore boire. Un soir que j'étais particulièrement éméché, je suis monté sur une voiture en sortant d'un pub et je me suis mis à sauter sur le toit. C'est quand le chauffeur est sorti du véhicule que j'ai réalisé qu'il s'agissait d'une voiture de police. Alors, bien sûr, j'ai passé la nuit au poste. J'ai eu une tante qui me répétait dans ma jeunesse de ne pas regretter mes bêtises et de profiter de la vie car elle passe vite. J'ai toujours gardé ce conseil en tête.

Vous êtes discret sur votre relation avec le mannequin Morgan Brown. On vous dit séparés après 2 ans de vie commune. Où en êtes-vous?

Désolé, mais j'ai choisi de ne jamais parler de mes amours. Je ne cherche pas à me cacher dans mon quotidien et je ne peux pas empêcher quelqu'un de prendre une photo ou de lancer une rumeur… Mais ne comptez pas sur moi pour les commenter.

Vous avez 46 ans. Votre mère, Margaret, que l'on voit beaucoup avec vous, n'est-elle pas impatiente d'avoir un petit-enfant?

Maman n'attend pas sur moi! Elle est déjà grand-mère. Et je suis un excellent ton-ton. J'ai un frère, Brian, une sœur, Lynn, et quatre nièces. Je rentre en Ecosse aussi souvent que possible pour les voir. Ma mère et ma tante passent tous les hivers en Floride alors j'ai souvent l'occasion de leur rendre visite là-bas également.

Vous dites que votre mère admire votre carrière mais refuse de vous voir comme une star…

Et comment! Lors de notre dernière réunion de famille, elle s'est tournée vers moi à la fin du dîner et m'a demandé de l'aider à laver la vaisselle. Je lui ai dit qu'à Los Angeles j'avais du personnel qui faisait cela pour moi. Maman m'a juste rétorqué: «Tais-toi et attrape le torchon pour essuyer les assiettes!» (Rires.)

Vous êtes le terrible Seth dans «Gods of Egypt». Aimez-vous être le méchant d'un film?

Il n'y a rien de plus fun que d'être le salaud d'une histoire. J'incarne Seth, le dieu des ténèbres qui a volé le trône d'Egypte apportant le chaos sur le royaume. Il est dangereux car il a une haine en lui, mais aussi une assurance qui lui permet de rester calme en toutes circonstances et d'énormes pouvoirs qui lui permettent de se battre contre n'importe qui. Mais Seth est aussi un personnage qui a du charme, de l'humour. Et j'ai également voulu qu'on le voie triste et vulnérable. C'est un des rôles les plus complexes que l'on m'a offert à ce jour.

Comment gardez-vous la forme?

J'ai toujours aimé le sport, mais c'est vrai que je dois m'entraîner deux fois plus dur à 46 ans, avant un tournage. Ma scène finale, où je me bats au sommet d'une pyramide, a été une épreuve. Nous avons tourné quatre jours non-stop. J'ai donc passé 14 heures par jour avec des harnais suspendus à des câbles à plus de deux mètres du sol devant des écrans verts pour simuler le combat. J'avais tellement d'acrobaties à faire que j'étais persuadé que j'allais me blesser. Mais j'ai encore une bonne condition physique pour mon âge. (Rires.) Et tout s'est bien passé.

Avez-vous déjà frôlé la mort sur un plateau?

Je me blesse constamment. Le plus grave a été pour le film «Chasing Maverick». J'ai failli mourir noyé et les secours ont dû sortir les machines de réanimation pour me maintenir en vie. Mais j'adore faire mes cascades. Cela donne plus de réalisme au film lorsqu'on voit le comédien dans les scènes d'action pour de vrai.

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