JusticeGhosn évoque un obstacle technique à son audition en France
L’ex-patron de Renault-Nissan qui a fui au Liban après son arrestation au Japon devait être entendu par la justice française le 13 juillet.

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L’ancien patron de l’alliance automobile Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a évoqué lundi dans le quotidien «Le Parisien» un «obstacle technique» à son audition par la justice française. Selon le journal français, il devait être entendu le 13 juillet par un juge d’instruction à Nanterre.
«Mes avocats discutaient avec le juge d’instruction des conditions de cette audition depuis des semaines. Il y a un obstacle technique. Mon passeport est entre les mains du procureur général au Liban, car le Japon a émis un mandat d’arrêt international me concernant. Je souhaite aussi avoir la certitude que ma sécurité est assurée et que l’on me garantit une liberté de circulation», a expliqué Carlos Ghosn, précisant que pour se rendre en France il doit «traverser d’autres pays».
Accusé de malversations financières, Carlos Ghosn avait été arrêté au Japon en novembre 2018. À la fin 2019, il avait rejoint le Liban via la Turquie lors d’une opération d’exfiltration.
«Fier» de son bilan
«Personne ne peut m’assurer que le voyage sera sans interruption, sans accident. Le juge pourrait par exemple me faire interroger à Beyrouth, où je suis prêt à répondre à toutes ses questions», a assuré l’ancien magnat de l’automobile, qui était en liberté sous caution, avec interdiction de quitter le Japon, quand il a été exfiltré de l’archipel.
Au début juillet, un tribunal d’Istanbul a commencé à juger sept ressortissants turcs accusés d’avoir aidé M. Ghosn dans sa fuite. Selon l’acte d’accusation, Carlos Ghosn était dissimulé pendant le trajet dans un volumineux caisson pour instrument de musique dans lequel des trous avaient été percés afin de permettre au fugitif de respirer.
Interrogé par ailleurs sur son bilan contesté à la tête de l’alliance Renault-Nissan, il a répondu qu’il en était «fier». «J’aimerais que l’on m’explique, si j’étais mauvais, pourquoi on a renouvelé mon contrat en juin 2018, soit quelques mois seulement avant mon arrestation au Japon?»