CyclismeGiro: Dan Martin gagne en solitaire, Bernal souffre
L’Irlandais a fait un grand numéro dans la montée finale alors que le porteur du maillot rose a dû forcer pour ne pas perdre trop de temps. Evenepoel, qui a chuté, a abandonné.

Dan Martin a lâché ses adversaires à quelques kilomètres de l’arrivée.
Un grand numéro: l’Irlandais Dan Martin (Israël SN) a remporté en solitaire la 17e étape du Tour d’Italie cycliste, mercredi, à l’arrivée au sommet à Sega di Ala.
Le Colombien Egan Bernal (Ineos) a perdu du temps dans la montée finale mais a gardé le maillot rose de leader à quatre jours de l’arrivée à Milan. Bernal, à l’ouvrage, a lâché prise sur une série d’accélérations du Britannique Simon Yates avant les trois derniers kilomètres.

Daniel Martinez a encouragé son coéquipier Egan Bernal dans les derniers kilomètres.
Le Colombien, très marqué à l’arrivée, est apparu vulnérable pour la première fois depuis le départ de Turin. Mais il n’a cédé qu’une cinquantaine de secondes à Yates.
Au classement général, Bernal a préservé la quasi-totalité de son avance sur l’Italien Damiano Caruso, deuxième à 2’21’’. Yates est remonté de la 5e à la 3e place, à 3’23’’.
Des favoris décrochés
Sur la ligne d’arrivée, le Portugais Joao Almeida a pris la deuxième place à 13 secondes de Dan Martin, qui a résisté superbement dans la montée finale, 11,2 kilomètres à 9,8% de pente moyenne. Yates, légèrement décroché par Almeida dans le final, s’est classé troisième à 30 secondes.
Sous le soleil revenu sur la course, le Britannique Hugh Carthy et le Russe Aleksandr Vlasov, ainsi que le Français Romain Bardet, ont été décrochés par leurs rivaux pour le podium. Tous trois pointent désormais à plus de six minutes de Bernal au classement général.
L’étape, longue de 193 kilomètres, s’est jouée dans l’ascension finale en raison de la poursuite engagée par l’équipe de Yates derrière l’échappée de 19 coureurs lancée après un début très animé.
Premier succès sur le Giro
Dan Martin, dans un petit groupe, s’est présenté avec une avance limitée à 1’15’’. Mais il est parvenu à enlever son premier succès dans le Giro, à l’âge de 34 ans.
L’Irlandais, qui s’est déjà imposé sur le Tour de France et la Vuelta, a notamment gagné dans sa carrière deux «monuments», Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie.
Evenepoel chute
Dans la descente de l’avant-dernière difficulté, le passo di San Valentino, Remco Evenepoel a été pris dans une chute d’une demi-douzaine de coureurs. Le jeune Belge, absent des pelotons pendant neuf mois après sa chute du Tour de Lombardie l’été dernier, est passé par-dessus la glissière de sécurité mais a pu poursuivre la course.
Mais le soir, son équipe a annoncé l’abandon du Belge. «Les examens ont montré qu’il n’y avait pas de fracture mais il souffre de multiples contusions», a précisé sa formation. «L’équipe médicale a décidé qu’il serait préférable que Remco quitte la course et récupère complètement le plus vite possible, avant de se tourner vers ses objectifs plus tard en saison», a ajouté Deceunick.
«Il n’y a rien de cassé mais j’ai beaucoup de contusions. Cela n’a pas beaucoup de sens de continuer avec cette douleur», a estimé le Belge, qualifié de «nouveau cannibale» dans son pays un demi-siècle après Eddy Merckx.
Jeudi, le Giro revient dans la plaine à l’occasion de la 18e étape, la dernière favorable aux sprinters. Le long parcours de 231 kilomètres entre Rovereto et Stradella comporte trois petites côtes, de simples aspérités, dans le final.