Matières premières: Glencore a essuyé une perte au premier semestre

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Matières premièresGlencore a essuyé une perte au premier semestre

Le géant zougois connait une perte nette attribuable aux actionnaires de 676 millions de dollars.

Glencore explique le tassement en raison des baisses de prix des matières premières.

Glencore explique le tassement en raison des baisses de prix des matières premières.

Archives, Keystone

Touché notamment par les baisses de prix, Glencore a achevé le premier semestre 2015 dans le rouge. Le géant zougois des matières premières a essuyé une perte nette attribuable aux actionnaires de 676 millions de dollars (660 millions de francs), contre un bénéfice net de 1,72 milliard un an auparavant.

Hors élements exceptionnels, Glencore a dégagé un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 882 millions de dollars, un montant inférieur de 56% à celui présenté sur la période correspondante de 2014, a précisé mercredi le groupe sis à Baar. Le chiffre d'affaires s'est pour sa part contracté de 26% à 85,71 milliards de dollars.

Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) ajusté s'est pour sa part inscrit à 1,41 milliard, 61% de moins que les 3,62 milliards dégagés une année auparavant. Les éléments exceptionnels se sont au total montés à 1,56 milliard de dollars.

Ce montant comprend notamment 337 millions de dollars de charges fiscales liées aux effets de change, 792 millions d'amortissements sur des opérations pétrolières au Tchad et un montant de 256 millions distribué aux autres actionnaires de Lonmin. S'y sont ajoutés 235 millions au titre de la réparation d'une ligne de production.

Embellie attendue au 2e semestre

Le résultat d'exploitation avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (EBITDA), également ajusté a diminué de 29% à 4,61 milliards de dollars. Glencore explique le tassement en raison des baisses de prix des matières premières.

Pour ses activités de négoce (marketing), lesquelles génèrent le quart des profits du groupe et lui ont jusqu'alors permis de résister à la baisse des prix du pétrole, Glencore a affiché un EBIT ajusté en chute de 29% à 1,1 milliard de dollars. L'EBITDA s'est lui replié à 1,2 milliard, un plongeon de 27%.

Le numéro un mondial des matières premières a attribué le tassement à des conditions de négoce difficiles pour les métaux, notamment l'aluminium et le nickel. Glencore a aussi souffert du repli des cours du cuivre, au plus bas depuis six ans, reflet entre autres du ralentissement de l'économie chinoise. Il en est allé de même pour le charbon, dont les prix ont eux également baissé à un niveau inédit depuis douze ans.

Le groupe anticipe cependant une meilleure contribution des domaines des métaux et de l'agriculture en seconde partie d'année. Glencore vise un EBIT de 2,5 à 2,6 milliards de dollars pour ses activités de négoce sur l'ensemble de l'exercice 2015.

Investissements réduits

L'EBITDA ajusté des activités industrielles s'est contracté de 29% à 3,4 milliards de dollars, essentiellement en raison des baisses de prix et d'effets de change défavorables. A l'issue de la période sous revue, Glencore affichait un endettement net de 29,55 milliards de dollars, soit 3% de moins qu'à fin décembre 2014.

Evoquant la suite de l'exercice, Glencore rappelle avoir annoncé la semaine passée une réduction de ses investissements de 6,8 à 6 milliards pour 2015. L'an prochain, cette enveloppe devrait être ramenée à 5 milliards, pour autant que les actuelles conditions de marché se prolongent.

Cité dans le communiqué, le directeur général du géant zougois dont les actions sont cotées à Londres, Ivan Glasenberg, a mis en exergue le large spectre des activités du groupe. Une assise qui offre à la multinationale une bonne position en vue de tirer profit de toute amélioration sur le front des prix.

Vers 9h45 à Londres, l'action Glencore chutait de 2,44% par rapport à la clôture de la veille à 171,80 pence. Depuis le début de l'année, elle a perdu pas loin de 40% de sa valeur, après avoir atteint un plus bas historique de 168,80 pence cette semaine, contre un cours d'introduction de 530 pence en 2011.

(ats)

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