Forces en présence: R.A.S. dans la catégorie, si ce ne sont, bien sûr, les bruits divers en provenance d'Italie, à propos de la crise entre Valentino Rossi et Ducati. A propos de Ducati, l'info de la quinzaine est économique, avec le rachat de la marque de Borgo Panigale par le groupe automobile Volkswagen, via sa marque Audi. Du coup, on se met à imaginer un numéro 46 jaune collé, à moyen terme, sur une barquette des 24 Heures du Mans. Une nouveauté technique dans le peloton CRT: Ivan Silvá dispose pour la première fois d'un châssis Inmotec en carbone.

Essais: Le vendredi soir, Ivan Silvá et tout le team Avintia Blusens sont aux anges: au guidon de son proto Kawasaki, l'Espagnol a été le plus rapide lors de la première séance d'essais libres et comme il pleut l'après-midi (Pedrosa, devant Rossi), il se retrouve au sommet des feuilles des temps. Le samedi, les choses redeviennent plus logiques, avec une nouvelle pole de Lorenzo, la première ligne de Nicky Hayden et les soucis qui continuent pour Valentino Rossi, encore «dernier» des motos officielles – Randy De Puniet a glissé son ART devant Rossi, mais aussi devant Abraham et Barberá. Le dimanche matin, Casey Stoner, qui souffre à nouveau de douleurs dans son avant-bras droit (syndrome des loges) ne couvre qu'un tour.

Départ: Yonny Hernandez doit partir des stands, il s'arrêtera immédiatement. C'est Pedrosa qui réussit (bien sûr) le holeshot, devant Lorenzo, Crutchlow et Hayden. Dovizioso est survolté; quatrième au deuxième pointage, il est deuxième à la fin du premier tour, à 459 millièmes de Pedrosa. Rossi est dixième. 2e tour: On se croirait en Moto2, et ce n'est bien sûr pour déplaire à personne. Hayden est particulièrement chaud et Stoner passe Dovizioso et Lorenzo pour se retrouver deuxième, à 151 millièmes de son équipier Dani Pedrosa. 3e tour: Stoner a pris la tête, devant Lorenzo, Hayden et Pedrosa. On se bouscule, on se touche. On s'amuse. 6e tour: Stoner et Lorenzo sont partis. Les deux hommes forts pressentis du championnat sont séparés de 404 millièmes. Derrière, mais déjà à près de deux secondes, la bagarre pour la troisième place est superbe entre Hayden, Dovizioso, Pedrosa et Crutchlow. 9e tour: 6 dixièmes entre Stoner et Lorenzo. Pedrosa est à nouveau troisième (à 2,906 de son compatriote), Hayden n'est plus que sixième et Bautistá a passé Bradl pour la septième place. De Puniet (13e) est remarquable avec son ART, dans le sillage de Barberá, Rossi, Spies et Abraham.

Mi-course (13 tours): L'avance du champion du monde Casey Stoner sur son prédécesseur est de 812 millièmes. Pour la troisième, à 5 secondes du leader, Pedrosa est au duel avec Crutchlow. Dovizioso est un peu plus loin. Hayden n'est plus que huitième, mais plus de 8 secondes devant son chef de file (enfin…), Valentino Rossi. 15e tour: Pedrosa et Crutchlow viennent de signer les deux meilleurs chronos de la course, en reprenant du même coup 7 dixièmes aux deux hommes de tête. 18e tour: Lorenzo est revenu à 374 millièmes de Stoner. 19e tour: Abandon de Pirro et chute d'Abraham, qui reprend la piste. 21e tour: La jonction est faite entre Stoner et Lorenzo (263 millièmes). Pour la troisième place, Pedrosa s'est ménagé un léger écart (6 dixièmes), par rapport à Crutchlow. 25e tour: Il n'y a plus que 177 millièmes entre les deux hommes de tête. 26e tour: Stoner a immédiatement contré et entame le dernier tour avec 555 millièmes d'avance sur Lorenzo. De Puniet, qui avait nettement dominé la catégorie CRT, tombe en panne.

Arrivée (27 tours): Stoner s'impose en champion du monde, Pedrosa a résisté à Crutchlow qui, pour la deuxième fois d'affilée, a nettement pris la mesure de son équipier Andrea Dovizioso. On retrouve les cinq mêmes qu'au Qatar aux cinq premières places, mais le trio de tête a échangé ses positions.

Championnat du monde: 45 points pour Lorenzo, 41 pour Stoner et 36 pour Pedrosa: le titre devrait se jouer entre ces trois hommes-là.