Publié

SportGrèce: les fédérations sportives lancent un cri d'alarme pour leur survie

Les Fédérations sportives grecques ont lancé jeudi un cri d'alarme, se disant menacées de ruine si la nouvelle réduction drastique des subventions publiques était approuvée au Parlement cette semaine.

"Nous prévoyons l'extinction du sport grec et de sérieuses conséquences pour l'avenir de la jeunesse du pays", a déclaré dans un communiqué le Comité olympique hellénique (COH), réuni en session plénière. Cette institution, qui regroupe les fédérations sportives du pays, a exprimé aussi "sa profonde conviction que le sport est un bien social et une nécessité et non un luxe, surtout pour les jeunes du pays". Le budget de l'Etat qui est en débat au Parlement cette semaine prévoit une réduction de 80% des subventions pour les fédérations. "Le budget est de 14 millions d'euros. Dans les fédérations, il y a 335 employés qui ont des salaires représentant un total de 9 millions d'euros. Cela signifie que le sport grec aura seulement 5 millions d'euros pour travailler. Nous avons eu une réduction de 50% en 2010, 2011 et 2012 et l'année dernière nous n'avons reçu que 75% de ce qui nous était dû", a déclaré le deuxième vice-président du COH et président de la fédération de gymnastique Vassiliadis Thanasis lors d'une conférence de presse. Il a indiqué que les fédérations ont participé en aidant à réduire les dépenses afin de jouer un rôle pour atténuer la crise. "Mais une réduction de 80% en 2013, c'est brutal. Ce sera un coup de grâce pour nous", a ajouté Vassiliadis. Le secrétaire général du COH et président de la fédération d'escrime Manolis Katsiadakis a rappelé que le gouvernement souhaitait que les fédérations trouvent des sponsors afin d'obtenir des fonds. Mais selon lui, "même les grandes fédérations sont dans l'impossibilité de trouver des sponsors aujourd'hui avec la crise." Pour lui les décisions ont été prises sans connaître les conséquences qui "sont terribles", estimant que l'année prochaine des fédérations vont fermer. "Ce n'est pas une menace mais une réalité. Nous n'aurons pas d'argent pour la compétition", a-t-il dit. Le président de la Fédération de natation Dimitris Diathessopoulos a de son côté estimé qu'il devra "mettre la clef sous la porte le 1er janvier" et "arrêter toutes les compétitions". le/jcp/eb

(AFP)

Ton opinion