AllemagneGrèves d'avertissement dans l'industrie
Plusieurs débrayages ont eu lieu dans tout le pays pour réclamer de meilleures conditions de travail.

IG Metall réclame une augmentation de salaires de 5%.
Le syndicat allemand IG Metall a orchestré dans la nuit des grèves d'avertissement, sur fond de négociations salariales enlisées pour quelque 3,4 millions de salariés. Celles-ci ont surtout touché l'industrie automobile et doivent se poursuivre toute la journée.
Depuis minuit, expiration d'une trêve entre les employeurs et le syndicat, plusieurs débrayages ont eu lieu dans toute l'Allemagne, a rapporté IG Metall, par exemple à Brême (nord) chez Daimler, à Hambourg (nord) dans une usine de Mercedes et sur un site d'ArcelorMitall, et à Cologne (ouest) chez Ford, où plus de 2000 salariés du quart de nuit ont cessé le travail.
Même chose à Ingolstadt (sud) chez Audi, où 5000 salariés ont débrayé, empêchant la production de 250 voitures de la marque aux anneaux, selon un porte-parole d'IG Metall. L'équipementier Continental, le fabricant de camions MAN et un site d'Alstom doivent être touchés dans le courant de la journée.
Accord expiré
L'accord salarial conclu l'an dernier entre IG Metall et la fédération des employeurs Gesamtmetall a expiré fin mars. Depuis début mars, les deux parties négocient pour trouver un nouvel accord pour une vaste branche fourre-tout qui recouvre l'automobile, les industries électriques et électroniques (semi-conducteurs, électroménager, machines-outils...), la métallurgie, et emploie 3,4 millions de personnes.
IG Metall réclame une augmentation de salaires de 5%, arguant des bénéfices confortables des entreprises du secteur. Gesamtmetall a pour le moment mis sur la table une hausse de 2,1% sur deux ans, rejetée par le syndicat.
Tous les ans, ces négociations très suivies, qui donnent le ton pour les accords salariaux dans les autres branches en Allemagne, sont émaillées de grèves d'avertissement, débrayages de quelques heures accompagnés de rassemblements ou manifestations. Ces mouvements font partie du rituel très codifié des négociations. En revanche IG Metall n'a pas organisé de grève dite «dure» - nationale et illimitée - depuis 2002.