Football: Griezmann: «J'ai estimé juste de ne pas célébrer mon but»

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FootballGriezmann: «J'ai estimé juste de ne pas célébrer mon but»

Amoureux de la culture uruguayenne, l'attaquant des Bleus a expliqué pourquoi il n'avait pas explosé de joie en marquant le 2-0 face à la Céleste vendredi en quarts de finale.

Tim Guillemin
Nijni Novgorod
par
Tim Guillemin
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Nijni Novgorod

Antoine Griezmann n'a pas célébré son but du 2-0 face à l'Uruguay. Estimait-il que sa frappe, très mal maîtrisée par Fernando Muslera, ne valait pas le coup de se lancer dans une célébration de joie trop exubérante? Rien à voir. «Si je n'ai pas fêté mon but, c'est parce que dès mes débuts en pro, j'ai été accompagné par des Uruguayens. Ce pays a joué un rôle essentiel dans ma carrière, ses joueurs et entraîneurs m'ont enseigné les bonnes et les mauvaises choses. J'adore la culture uruguayenne, j'ai beaucoup de respect pour ce pays. J'avais des amis en face et j'ai estimé juste de ne pas célébrer mon but», a expliqué l'attaquant des Bleus, élu «homme du match» de ce quart de finale.

Partenaire de club de Diego Godin et José Gimenez à l'Atlético Madrid, Antoine Griezmann n'a pas été étincelant dans le jeu à Nijni Novgorod vendredi, mais il a terminé la rencontre avec un bilan d'un but et d'une passe décisive. Costaud. «On a l'équipe pour faire mal à n'importe quelle défense, y compris celle d'une équipe aussi forte que l'Uruguay. C'était important de marquer en premier», a relevé l'attaquant français.

Deschamps: «On a été supérieurs»

Son sélectionneur, lui, a préféré souligner la belle attitude de ses joueurs: «L'état d'esprit est là. On a été supérieurs à cette équipe d'Uruguay aujourd'hui, en ayant eu plus de maîtrise que face à l'Argentine. On ne peut rien donner à l'adversaire, surtout à des joueurs aussi forts, c'est pourquoi je suis content de notre solidité», a déclaré Didier Deschamps. Soulagé de n'avoir aucun joueur suspendu pour la demi-finale de mardi («J'avais un moment six joueurs sous le coup d'une suspension, donc je suis content d'avoir tout le monde à disposition pour le prochain match»), «DD» a indiqué être prêt à affronter tant le Brésil que la Belgique à Saint-Pétersbourg. «Je n'ai pas de préférence pour ce qui est de l'adversaire, on observe les deux depuis le début de la compétition. Ce qui me plaît, c'est que depuis le match de l'Argentine, il y a une vraie montée en puissance de notre part. Notre huitième de finale victorieux n'était pas un match isolé, on a confirmé. Tant mieux».

Oscar Tabarez ne sait pas encore s'il va continuer ou non

Oscar Tabarez, par contre, va devoir rentrer à la maison. Le génial entraîneur uruguayen était forcément déçu après l'élimination de son équipe, mais il a tenu à souligner que le succès français était mérité. «Pendant la pause, on a analysé, on a parlé, mais on n'a pas su résoudre le problème. Les joueurs ont fait tout ce qu'ils ont pu, ils n'ont rien lâché, mais la France a bien contrôlé le match. Je reconnais que l'adversaire a été meilleur», a ainsi déclaré le «Professeur». Solidaire, il n'a pas voulu mettre la responsabilité de la défaite sur le gardien Fernando Muslera, auteur d'une horrible faute de main sur le 2-0. «On a perdu collectivement. Fernando a été un pilier de l'équipe d'Uruguay ces dernières années, il est hors de question de le considérer responsable de quoi que ce soit.»

«De manière plus globale, Je n'ai rien à reprocher à mes joueurs, ils ont été dignes. Si je vais continuer? Ce n'est pas à l'entraîneur de décider ce qu'il va faire, mais à la Fédération. Ce que je sais, c'est que le succès vient avec la continuité. Je ne sais pas ce que me réserve l'avenir, mais je sais que l'Uruguay va continuer avec sa culture footballistique. Nous avons des bases solides. Même si aujourd'hui, je ressens une profonde tristesse, je suis fier du chemin parcouru depuis des années», a encore dit le très respecté sélectionneur uruguayen.

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