FootballGuillaume Faivre nous raconte ses galères
Malade, opéré, blessé: le portier du FC Thoune a enchaîné les déboires cette saison. Aujourd'hui rétabli, il veut retrouver sa place de No 1.
- par
- Nicolas Jacquier

Guillaume Faivre: «Mon corps a fini par ne plus répondre aux antibiotiques. J'ai souffert d'une bactérie résistante.»
Ces derniers temps, on avait perdu la trace de Guillaume Faivre (31 ans), demeuré longtemps l'inamovible gardien du FC Thoune avant d'être détrôné en début de saison dans la cage bernoise par Ruberto, lui-même remplacé depuis la reprise par Nikolic. Où avait-il donc disparu? «Je vis une saison un peu spéciale, concède le Neuchâtelois. J'ai été confronté à pas mal de galères.» Magnéto, Serge.
Ses déboires ont commencé par un enchaînement de méchantes angines à streptocoques qui l'ont éloigné des pelouses durant toute la première partie de saison, excepté un match. «Ces angines ont affaibli mon corps qui a fini par ne plus répondre aux antibiotiques, explique Guillaume. J'ai souffert d'une bactérie résistante.»
Blessure en amical contre Sion
Opéré en novembre des amygdales, une intervention toujours potentiellement risquée chez l'adulte, Faivre croyait en avoir alors fini de ses pépins physiques au terme d'une patiente rééducation durant tout le mois de décembre.
Nouveau coup du sort en janvier quand une ennuyeuse blessure au mollet gauche, récoltée à l'occasion d'un match amical contre Sion, constitue un deuxième coup d'arrêt. Alors même qu'il espérait retrouver une place de titulaire. «Tout allait nickel, lorsque cette nouvelle tuile est arrivée.»
Dès lors, c'est des tribunes que Faivre allait assister à l'effondrement sportif du FC Thoune en 2018. «On a déjà vécu ce genre de situations délicates. À Thoune, on est toujours un peu en danger. C'est un combat chaque année. Au coup d'envoi de chaque saison, on sait que neuf autres équipes ont plus de moyens que nous et qu'il faudra se battre jusqu'au bout. On doit toujours en faire plus que les autres.»
En dépit des résultats négatifs qui s'enchaînent, la position du jeune entraîneur Marc Schneider n'est pas remise en question. «On n'en est pas à se demander qui va s'asseoir sur le banc lors de la prochaine défaite. Tout le groupe est solidaire derrière lui.» Alors qu'est-ce qui cloche? «L'équipe est jeune, elle manque sans doute d'expérience, répond Guillaume Faivre. On encaisse trop de buts facilement. On doit faire preuve de moins de naïveté, être plus agressifs tout en étant plus malins, plus vicieux aussi peut-être.»
Rien ne sera définitif dimanche
Au terme de ses mois de galère, Guillaume Faivre est désormais rétabli, prêt à apporter son expérience de leader en retrouvant sa place de No 1, l'objectif qu'il s'est naturellement imposé. Les bourdes répétées de Djordje Nikolic, son jeune successeur arrivé cet hiver de Schaffhouse, pourraient accélérer son retour entre les poteaux dès dimanche à Tourbillon. Un rendez-vous des mal classés que le visiteur abordera avec une certaine philosophie. «Quoi qu'il arrive contre Sion, rien ne sera définitif, assure Faivre. On ne sera pas sauvés en l'emportant. Et l'on ne sera pas relégués si l'on devait s'incliner en Valais.»
Il n'empêche qu'au niveau des conséquences, ce quitte ou double vaudra bien plus que son simple enjeu mathématique. Surtout pour l'éventuel perdant.