Football: Henchoz: «On doit se montrer bien plus constant»

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FootballHenchoz: «On doit se montrer bien plus constant»

Avant le déplacement à Schaffhouse ce vendredi soir (20h), l’entraîneur de Xamax cible les axes de progression de son équipe.

Brice Cheneval
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Brice Cheneval
S’il n’ignore pas les difficultés de son Xamax, Stéphane Henchoz dresse un bilan positif des deux premiers mois de compétition.

S’il n’ignore pas les difficultés de son Xamax, Stéphane Henchoz dresse un bilan positif des deux premiers mois de compétition.

KEYSTONE

Il est parfois pénible de disputer deux matches à trois jours d’intervalle. Mais on imagine que ce déplacement à Schaffhouse vous arrange puisque cela vous permet d’oublier rapidement votre défaite frustrante à Chiasso, mardi (2-3)…

On a les deux aspects. Premièrement, on effectue les deux déplacements les plus longs de la saison en quelques heures. On aurait préféré jouer à la maison ce soir (vendredi). Cela signifie plus de fatigue par rapport à Schaffhouse, qui a bénéficié d’une semaine de repos. Mais en même temps, on était déçu du résultat à Chiasso. On va enchaîner les matches jusqu’à Noël, il faut donc arriver à passer d’un match à l’autre rapidement.

Avec un peu de recul, que retenez-vous de ce match frustrant à Chiasso?

On a eu deux mi-temps bien distinctes. La première n’était pas bonne car notre bloc était trop étiré, ce qui ne nous a pas permis d’être agressif. On était toujours à 2 mètres du ballon. L’autre point noir, c’est le déchet technique dont on a fait preuve. On a perdu des ballons trop simplement dans des zones dangereuses. Après, la deuxième période était meilleure. Certes, on évoluait à 11 contre 10 mais parfois, c’est plus difficile. Là, on a fait ce qu’il fallait pour revenir à 2-2 et on aurait dû inscrire le troisième but. La déception, c’est de ne pas avoir su gérer la fin de match. Quand on ne peut pas gagner, on doit faire en sorte de pas perdre. Il faut en tirer les enseignements, on apprend.

La coupure d’un mois vous a-t-elle pénalisé?

Certainement, elle est regrettable. Même si ce n’est pas une excuse, Chiasso était un poil plus en jambes, tonique. Mais on sait très bien qu’on vit dans une période extraordinaire, d’autres équipes aussi ont été coupées dans leur élan. On doit se remettre dans le rythme.

Vous vous déplacez chez la meilleure attaque de Challenge League – 20 buts inscrits en 10 matches, qui vous a infligé une défaite 3-0 lors de la 2e journée et n’a plus perdu depuis quatre matches. À quel point redoutez-vous Schaffhouse?

On respecte l’adversaire, c’est un déplacement difficile. Après à l’aller, on se trouvait dans une période où on mettait en place une équipe, on n’avait pas eu beaucoup de joueurs à disposition. Le match s’était joué sur des coups de pied arrêtés. Schaffhouse est une équipe athlétique au jeu vertical et direct, qui use de longs ballons.

Depuis plusieurs semaines, vous semblez avoir dégagé un semblant d’équipe-type. Êtes-vous satisfait de cet équilibre?

Je pense qu’on a déjà trouvé une ossature qui se dégage ainsi qu’un système (ndlr: en 4-4-2) qui ne doit pas être figé mais convient à l’équipe. Mais, autour, il y a des places à prendre. Certains joueurs n’ont pas eu beaucoup de possibilités pour s’illustrer. On a la volonté de donner sa chance à tout le monde, afin d’avoir d’autres solutions à disposition.

«Je pense qu’on a déjà trouvé une ossature qui se dégage ainsi qu’un système qui ne doit pas être figé mais convient à l’équipe»

Stéphane Henchoz, entraîneur de NE Xamax

Malgré cette stabilité sur le papier, votre équipe est régulièrement sanctionnée par des erreurs individuelles et des performances inégales. Comment expliquez-vous cette irrégularité persistante?

On a trois ou quatre «routiniers» dans l’équipe mais sinon, les autres sont extrêmement jeunes. Par conséquent, on aura toujours des performances pas forcément régulières. Cela s’apprend avec l’expérience et l’accumulation des matches. Et quand on a plusieurs jeunes sur le terrain en même temps, on traverse forcément de bons moments et d’autres où on est moins bien. On est obligé de l’accepter, ce n’est pas quelque chose qu’on peut régler en claquant des doigts. Ce qu’on peut travailler en revanche, c’est arriver à être le plus solide possible. La solidité, c’est une base sur laquelle tu peux t’appuyer pour, ensuite, progresser.

Après deux mois de compétitions, quel diagnostic établissez-vous de votre équipe?

On a eu un début de saison compliqué. L’équipe était en totale reconstruction, ce qui ne nous a pas permis d’avoir de la continuité. Puis on a enchaîné de bonnes performances, encourageantes tant offensivement que défensivement. Maintenant, on doit gagner en confiance et éviter ces trous d’air. On doit se montrer bien plus constant.

Même si vous semblez patient, vous êtes actuellement dans le fond du classement (7e). Cela vous inquiète-t-il?

Il ne faut pas oublier que nous n’avons disputé que sept matches, contre huit à dix pour les autres équipes. La Challenge League est très serrée, à part Grasshopper qui paraît mieux armé, les places 2 à 10 sont très ouvertes et cela offre des possibilités à tout le monde.

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