FootballHenchoz «remplace» Decastel
Après le nul de Xamax à Thoune (2-2), le coach de la Maladière a préféré faire l'impasse sur la conférence de presse, laissant le soin à son adjoint de se présenter devant les médias.
- par
- Nicolas Jacquier ,
- Thoune

Pas de Decastel pour analyser le nul des siens.
Alors qu'il pensait quitter la Stockhorn Arena avec trois points qui auraient constitué un retentissant exploit (au vu du déroulement de la partie), NE Xamax a été rejoint samedi soir dans les arrêts de jeu, suite à une reprise de volée de Spielmann consécutive à un coup-franc de… Guillaume Faivre dégagé dans l'axe par Nuzzolo (93e). D'où la légitime frustration des Neuchâtelois, voyant la victoire leur échapper alors qu'ils étaient convaincus d'avoir fait le plus dur grâce à des réussites de Tréand (72e) et Doudin (81e) leur ayant permis de renverser le score.
«La frustration est énorme, convenait l'ancien Servettien. On a montré que l'on avait du caractère en renversant le score. Mais on a aussi montré de la qualité. Hormis Young Boys, on n'a rien à envier à personne. On était à deux doigts d'une victoire qui nous aurait fait tellement de bien…»
Au terme d'une semaine éprouvante marquée par la défaite à domicile contre Lucerne suivie de l'élimination en Coupe de Suisse à Lugano, ce nouveau coup du sort a sonné tous les Xamaxiens. Elle a aussi fait très mal à Michel Decastel, qui, terriblement abattu, a préféré zapper la traditionnelle conférence de presse d'après-mach, laissant à Stéphane Henchoz, son adjoint, le soin de s'y présenter. «Le coach est plus déçu que fâché. C'est même le plus déçu de nous tous…», devait expliquer l'ancien international helvétique.
A Thoune, Xamax a certes offert une magnifique réaction après la pause mais cela ne doit pas faire oublier une première période désastreuse au cours de laquelle Thoune se ménagea une ribambelle d'occasions. Sans les parades répétées de Walthert conjuguée à la maladresse des attaquants bernois, le score aurait même pu prendre l'ascenseur. Cette première période devait surtout sanctionner la faillite du système défensif de Xamax.
«A cinq derrière, on n'a pas réussi tactiquement à s'adapter au système de Thoune, convenait Henchoz. En une ou deux passes seulement, les Bernois trouvaient des espaces. On a été déstabilisé. On a vu beaucoup de fébrilité et des joueurs en manque de confiance. Ca semblait pourtant une solution plus prudente au départ…» Stéphane Henchoz l'admettait d'ailleurs: «A la pause, on aurait signé les yeux fermés pour un point.» Mais dès l'instant où Xamax menait encore à la marque à la 91e, on peut comprendre la déception de ses joueurs. Et celle également de leur entraîneur, passé à quelques secondes d'un coup de maître.