Quête: «Il faut sauver mon fils malade»

Publié

Quête«Il faut sauver mon fils malade»

Un père se bat pour financer l'opération du cœur de son petit garçon de 3 ans. Pedro, qui vit au Brésil avec son frère jumeau, souffre d'une malformation cardiaque congénitale.

par
Vincent Donzé
Avec sa 2 CV, Pierre Kindler attire l'attention des donateurs sur le sort de son fils Pedro, né avec une malformation cardiaque le 2 juin 2012.

Avec sa 2 CV, Pierre Kindler attire l'attention des donateurs sur le sort de son fils Pedro, né avec une malformation cardiaque le 2 juin 2012.

Le Matin

Une 2 CV, c'est le moyen que Pierre Kindler a trouvé pour sillonner le pays et attirer l'attention sur son drame. «Les jours de Pedro sont comptés: il faut sauver mon fils malade», supplie ce baroudeur biennois qui a fondé une famille au Brésil. Pedro, 3 ans, vit depuis sa naissance dans une chambre stérile en raison d'une malformation cardiaque.

100 000 francs, le prix de la vie

«Son cœur peut s'arrêter demain», poursuit Pierre Kindler (59 ans). Le prix à payer pour donner à Pedro une santé aussi robuste que celle de son frère jumeau, José, ce Biennois, originaire de Lugnez-Damphreux (JU), l'évalue à 100 000 francs.

Grâce à la médiatisation de son combat par SonntagsBlick, Pierre Kindler a déjà réuni 7500 francs. Mais l'hebdomadaire alémanique a surtout réussi à sensibiliser le cardiologue René Prêtre, Suisse de l'année 2009, qui opère au CHUV de Lausanne et dont la fondation Le Petit Cœur permet des interventions cardiaques auprès d'enfants vivant dans des pays où l'infrastructure médicale est insuffisante.

Ce n'est pas encore gagné, mais René Prêtre a bon espoir d'obtenir le feu vert de son comité. En attendant, Pierre Kindler remue ciel et terre pour récolter les fonds qui permettront d'opérer Pedro en Suisse ou d'envoyer un cardiologue suisse au Brésil.

Opération indispensable

Les médecins brésiliens ont diagnostiqué une omphalocèle avec un refoulement de l'intestin et du foie hors de l'abdomen via le cordon ombilical. Une opération urgente a sauvé Pedro, qui a fêté son anniversaire mardi dernier, mais un passage à une vie normale nécessite une opération du cœur.

«Sur place, des petits boulots de jardinier ou de sommelier fournissaient le minimum vital, mais pas de quoi payer des frais médicaux», poursuit Pierre Kindler, en précisant que son petit Pedrolitto est nourri avec une sonde et gavé de médicaments. Actif sur Facebook, le Biennois garde contact avec son épouse, Andressa (38 ans), et ses enfants, restés à Cachoeiro de Itapemirim, du côté de Rio de Janeiro. Il leur chante le succès de Roberto Carlos, natif de cette ville, une chanson évoquant un type «qui t'appelle au milieu de la nuit pour te dire qu'il t'aime».

«Mon fils me manque chaque jour, mais ma place est en Suisse: si je ne parviens pas à récolter l'argent nécessaire, j'ignore combien d'anniversaires nous pourrons fêter», conclut le papa en reprenant la route dans sa 2 CV.

Ton opinion