Publié

CanadaIl montre à ses élèves la vidéo du «dépeceur»

Un enseignant de Montréal a été suspendu pour avoir diffusé à ses élèves du secondaire la vidéo du meurtre et du dépeçage du corps d'un étudiant chinois, attribué à l'ancien acteur porno Luka Rocco Magnotta.

Le Canadien Luka Rocco Magnotta est accusé d'avoir tué et dépecé le corps d'un étudiant chinois.

Le Canadien Luka Rocco Magnotta est accusé d'avoir tué et dépecé le corps d'un étudiant chinois.

AFP

Un enseignant a diffusé à ses élèves une vidéo montrant le dépeceur canadien tuer et dépecer un étudiant chinois.

La projection a eu lieu devant des élèves de quinze ans le 4 juin dernier, mais l'affaire ne s'est ébruitée que cette semaine.

La commission scolaire dont dépend l'école secondaire Cavelier-De LaSalle et la direction de celle-ci «condamnent d'une seule voix le geste d'un enseignant qui a fait visionner à ses élèves une vidéo au contenu aussi inapproprié qu'offensant», indiquent-elles dans un communiqué.

L'enseignant en question, qui a été immédiatement suspendu, a exprimé le jour même ses regrets dans un courriel adressé à la direction de l'école.

Ses motivations n'ont pas été éclaircies, mais il devait s'expliquer mercredi devant la commission scolaire qui allait décider de son sort.

Soutien psychologique

Dès que l'incident a été connu, un élève traumatisé ayant informé le directeur adjoint de l'école, une cellule de soutien psychologique a été mise à la disposition des élèves.

Le Canadien Luka Rocco Magnotta aurait perpétré l'assassinat de l'étudiant chinois Lin Jun à Montréal dans la nuit du 24 au 25 mai, avant de partir pour la France le 26 mai et d'entamer une cavale de dix jours achevée à Berlin où il est actuellement détenu en attente de son extradition.

Le meurtre, à coups de pic à glace, et le démembrement de la victime, ainsi que différents actes d'outrage à cadavre qui ont suivi, ont été filmés et la vidéo diffusée sur internet, où, malgré de multiples appels de la police à sa suppression, elle est restée facilement accessible pendant plusieurs jours.

Un porte-parole de la police de Montréal a dit que même «des policiers aguerris» avaient été choqués par ces images et qu'il déconseillait vivement à tous de les regarder.

(AFP)

Ton opinion