Elections fédéralesIl n'y a jamais eu autant de candidats
Avec 3867 candidats en lice, jamais les électeurs suisses n'ont eu autant de choix aux élections fédérales que cette année.

Les Suisses n'ont jamais disposé d'un si grand choix de candidats aux élections fédérales. Mais si, en 2011, 69% des parlementaires se représentaient, ils seront cette fois 85% à bénéficier de la prime au sortant.
Exactement 3867 candidats se présentent aux électeurs le 18 octobre prochain pour tenter de décrocher un siège sous la Coupole fédérale. C'est 10% de plus qu'en 2011, élection qui avait déjà connu une hausse de 13% par rapport à la précédente, selon une analyse de l'ats basée sur sa banque de données au terme du dépôt des listes dans tous les cantons.
Prime au sortant
Sur les 3802 prétendants à un des 200 fauteuils du Conseil national, 174 sont déjà en fonction, quasi comme en 2007 (177). Le renouvellement de la Chambre du peuple devrait donc être moindre qu'il y a quatre ans, quand seulement 138 sortants s'étaient représentés.
Vingt-six conseillers nationaux ont opté pour un changement en douceur, se retirant en cours de législature pour donner l'avantage de la prime au sortant à leur successeur. Au Conseil des Etats, les jeux seront à peine plus ouverts, avec plus des trois quarts des sortants qui se représentent, contre un peu plus des deux tiers en 2011. En outre, ils sont 93 à briguer un siège dans les deux Chambres.
Femmes à peine plus nombreuses
Il ne faut pas non plus s'attendre à un changement générationnel ni à une modification de la représentation féminine, au vu des candidatures sur la ligne de départ du moins. En effet par rapport à 2011, la part de candidatures de femmes n'a que très légèrement augmenté, passant de 32,1% à 33,7%. Un taux qui reste en deçà de celui de 2007 (34,7%).
Cette faible augmentation se constate autant au National qu'au Conseil des Etats, sachant que traditionnellement, la part de candidates comme d'élues au National est supérieure à celle des Etats. Elle a passé de 32,6% à 34,3% à la Chambre du peuple et de 19,5% à 20,1% à celle des cantons.
En Suisse romande, seul le Jura présente davantage de femmes (37,5%) que la moyenne suisse, mais loin derrière les deux Bâle dont la part de femmes sur les listes atteint 44,3% pour la Ville, respectivement 38,4% pour la Campagne. On trouve en queue de classement les cantons romands de Neuchâtel (24,1%) et du Valais (24,9%). Seuls de petits cantons ne disposant que d'un siège - qui ne présentent aucune candidature féminine - et celui de Schaffhouse (23,85%) font pire.
Des Verts à l'UDC
Seuls les Verts atteignent la parité parmi les partis principaux. Les listes socialistes comptent une part de 46,5% de femmes et celles des évangéliques un peu plus de 40%. PLR, PDC, PBD et Vert'libéraux affichent un taux de candidatures féminines autour d'un tiers, l'UDC fermant la marche avec 18%.
Des proportions qui évoluent peu par rapport aux précédentes élections fédérales. La stabilité est encore plus forte s'agissant de l'âge moyen des candidats: tant au National qu'au Conseil des Etats, il est, à quelques mois près, semblable à celui de 2011, soit 41 ans.
Les 3802 candidats au National présentent ainsi une moyenne d'âge de 40 ans et demi. Les 159 prétendants à un des 45 sièges de la Chambre des cantons - Ivo Bischofberger est déjà élu à Appenzell (AI) - , affichent pour leur part une moyenne de 50 ans et demi.
De petits cantons de Suisse centrale (NW, OW, UR) présentent de loin les candidats les plus âgés en moyenne, entre 52 ans à Glaris et 57 ans à Appenzell (AI), les deux Chambres comprises. A l'inverse, les candidats des cantons de Fribourg (36,8), Argovie (37) et Valais (38,3) affichent les moyennes les plus jeunes.
Extrêmes vaudois: de 18 à 86 ans
Le canton de Vaud concentre les extrêmes. C'est dans ce canton qu'on trouve le plus vieux et le plus jeune candidat au Conseil des Etats: Jacques Neyrinck (PDC), 84 ans, et Sonya Grégoir (Votblanc), 20 ans. Au National, Jean Essade (PDC/VD) a fêté ses 86 printemps et Sarah Riveros (PS) n'en compte que 18.
Vu sous l'angle des principaux partis, l'âge moyen de leurs listes est sensiblement proche de la moyenne nationale. Il s'étend de 37,2 et 37,4 pour le PS respectivement le PLR, à 40,6 et 41 pour les Vert'libéraux respectivement l'UDC. Les autres se situent entre les deux.