Allemagne: Il sera jugé pour avoir tué 97 patients par ennui

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AllemagneIl sera jugé pour avoir tué 97 patients par ennui

Le procès de l'infirmier Niels Högel aura lieu dès le 30 octobre pour 97 meurtres. Une affaire unique dans l'histoire judiciaire allemande.

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Le verdict est tombé pour Niels H.l. L'infirmier a été jugé coupable de 85 meurtres entre 2002 et 2005 et a été condamné à la perpétuité assortie d'une période de sûreté.La police le suspecte d'en avoir tué au total jusqu'à 200, dans des affaires qui ne pourront toutefois plus être éclaircies, notamment car les corps d'un grand nombre de victimes ont été incinérés.

Le verdict est tombé pour Niels H.l. L'infirmier a été jugé coupable de 85 meurtres entre 2002 et 2005 et a été condamné à la perpétuité assortie d'une période de sûreté.La police le suspecte d'en avoir tué au total jusqu'à 200, dans des affaires qui ne pourront toutefois plus être éclaircies, notamment car les corps d'un grand nombre de victimes ont été incinérés.

Keystone
L'ex-infirmier allemand Niels H. s'est excusé jeudi à son procès pour la centaine de meurtres de patients qu'il a reconnus, une affaire hors norme dans l'histoire allemande d'après-guerre. (Jeudi 22 novembre 2018)

L'ex-infirmier allemand Niels H. s'est excusé jeudi à son procès pour la centaine de meurtres de patients qu'il a reconnus, une affaire hors norme dans l'histoire allemande d'après-guerre. (Jeudi 22 novembre 2018)

Keystone
Niels H. a déjà été condamné à la prison à perpétuité pour les décès de six malades. Son procès débute à dans le centre polyvalent d'Oldenbourg, faute de place suffisante au tribunal. ( Mardi 30 octobre 2018)

Niels H. a déjà été condamné à la prison à perpétuité pour les décès de six malades. Son procès débute à dans le centre polyvalent d'Oldenbourg, faute de place suffisante au tribunal. ( Mardi 30 octobre 2018)

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L'infirmier allemand Niels Högel a reconnu avoir tué des patients par ennui. Il va être jugé à partir du 30 octobre pour 97 meurtres, une affaire unique dans l'histoire judiciaire allemande, a annoncé vendredi la justice.

La justice a prévu pour le moment 24 jours d'audience, étalés jusqu'au 17 mai 2019, a indiqué dans un communiqué le Parquet d'Oldenburg, dans le nord de l'Allemagne, où l'accusé va être jugé.

D'autres rendez-vous seront toutefois annoncés «en temps voulu», a précisé le Parquet. Le procès se tiendra dans la salle polyvalente d'Oldenburg spécialement aménagée pour accueillir les cent-vingt parties civiles et leurs dix-sept avocats, selon le communiqué.

Déjà condamné à la prison à perpétuité pour les décès de six malades, Niels Högel, 41 ans, est mis en accusation en tout pour 62 meurtres commis à l'hôpital de Delmenhorst, près de Brême, et 35 dans celui d'Oldenburg, les deux établissements où il avait travaillé entre 1999 et 2005.

En août, le chef de l'enquête, Arne Schmidt, avait jugé cette affaire «unique dans l'histoire de la République fédérale» en raison de son ampleur.

Des injections sur des personnes âgées

Selon l'accusation, l'infirmier a injecté à ses patients, généralement des personnes âgées, des surdoses médicamenteuses pour les amener à l'article de la mort afin de «démontrer ses compétences en matière de réanimation vis-à-vis de ses collègues et chefs et pour tromper l'ennui».

L'affaire avait éclaté en 2005, lorsqu'il avait été surpris par une collègue en train de faire une piqûre non prescrite à un patient dans la clinique de Delmenhorst, ce qui lui avait valu en 2008 sa première condamnation pour tentative de meurtre.

L'enquête avait été relancée en janvier 2014 car l'intéressé avait admis auprès d'un codétenu une cinquantaine d'homicides.

Deux cliniques sous enquête

Par la suite, il avait dit à un expert psychiatre avoir commis une trentaine de meurtres et s'était aussi attribué une soixantaine de tentatives.

Cette affaire est aussi celle des dysfonctionnements dans les deux cliniques où l'infirmier a pu travailler. Bien que les décès de patients aient eu lieu le plus souvent alors que Niels Högel était de service, aucun mécanisme interne n'a donné l'alerte.

Les cliniques de Delmenhorst et d'Oldenbourg sont ainsi visées par une enquête pour déterminer les responsabilités, les enquêteurs estimant que les meurtres auraient pu être empêchés.

(AFP)

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