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PitrerieIls sont complètement barjots ces coureurs!

Mille délurés se sont affrontés hier dans une course fantaisiste à la caserne de Bière.

par
Feriel Mestiri

La caserne de Bière (VD) à vécu un entraînement particulier, hier après-midi: un soldat romain, le glaive à la main, traquant les déserteurs. Devant lui, plusieurs «Jane» espéraient peut-être qu'un Tarzan leur lance une liane pour les aider à surmonter l'obstacle qui s'érigeait devant elles.

On l'aura deviné, ce n'est pas d'une course comme les autres, mais la 2e édition de la bien nommée «Barjot Run». Le but de cette course n'est pas d'arriver premier, mais de profiter de cette occasion pour faire les fous et se jeter dans la boue. Le top départ est donné au rythme d'une célèbre marche américaine, rajoutant du burlesque à la situation. Pingouins, bonnes sœurs ou prisonniers s'élancent dans la course, le sourire aux lèvres et plein d'entrain. Cela ne durera pas. Toutes ces couleurs farfelues finiront la course de la même manière: brun terreux. Le parcours est truffé d'une vingtaine d'obstacles en tous genres, de la simple tranchée à la piscine de bouteilles vides, en passant par un mur de pneus, ou un labyrinthe formé de palettes. Mais tout le monde le sait bien, il faudra finir par se rouler dans la boue. Le premier plongeon est même célébré comme un baptême.

Mais il est un obstacle qui n'a laissé personne indifférent: du haut d'une colline, les concurrents, superhéros, clowns ou vaches devaient se jeter dans un toboggan tubulaire les propulsant tout droit dans une marre de boue. C'était là l'un des passages les plus drôles, mais aussi le plus dangereux. A l'image d'un jeune homme, déguisé en infirmière, qui en est ressorti avec une cheville tordue, beaucoup ont abandonné la course ici.

Les autres ont pu reprendre des forces à l'étape suivante «dopage officiel». Il s'agissait d'une seringue remplie d'un liquide rouge, aromatisé de vodka. C'était d'ailleurs le moment préféré des «endiablés», dira le groupe après la ligne d'arrivée. Une dalmatienne qui assure que son costume d'origine était blanc, dit avoir passé un moment exceptionnel: «Avant de franchir la première flaque de boue, j'étais réticente. Puis on se laisse aller. ça fait un bien fou de se lâcher!»

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