JuraIncendie à Bassecourt: «Enfant, je jouais dans cette tribune»
Le FC Bassecourt a perdu sa tribune vendredi, partie en fumée. Le président du club témoigne.
- par
- Vincent Donzé
Le premier match avec les containers se déroulera le 1er septembre contre Goldau (SZ).
D'ici là, les containers – alimentés en eau et en électricité par de nouvelles conduites – seront équipés en mobilier: des bancs, mais aussi des tables de massage.
Un remboursement intégral par les assurances n'étant de loin pas garanti, le club imagine un financement participatif, mais son président Francis Rebetez a également lancé un appel à la solidarité auprès des clubs helvétiques.
Ce ne sont pas les footballeurs du FC Bassecourt qui ont foulé la pelouse du stade des Grands-Prés vendredi après-midi, mais les pompiers du SIS de Haute-Sorne. En cause: l'incendie aussi spectaculaire qu'inexpliqué d'une tribune de l'enceinte qui accueille le club «jaune et noir».
«Enfant, je jouais dans cette tribune…» soupire Francis Rebetez, président du FC Bassecourt. Devant ses yeux, une pelle mécanique détruit la toiture métallique épargnée par l'incendie. «Tout le reste était en bois, à commencer par les bancs», observe l'âme du club, très affectée.
Alerté quasi en même temps que la police cantonale, à 12 h 27, Francis Rebetez a vu le brasier rendre la tribune incandescente. Pour le SIS de Haute-Sorne, même secondé par le Centre de renfort de Delémont, la partie était perdue d'avance.
«La perte des tribunes est un problème, celle des vestiaires et des sanitaires en est un autre», reprend Francis Rebetez. Des vestiaires endommagés sous la tribune «notamment par les moyens d'extinction», selon le constat de la police jurassienne. Les problèmes posés aux joueurs et aux spectateurs sont à résoudre, même provisoirement, d'ici à la reprise du championnat de 1re ligue. Premier match à domicile, le 11 août prochain.
L'intervention d'une quarantaine de secouristes a permis de circonscrire rapidement le sinistre, dans une zone résidentielle composée de villas. Les dégâts sont qualifiés d'«importants».
Avec la gendarmerie, la police judiciaire et le service d'identité judiciaire sont déjà intervenus. «Pour l'heure, les causes de l'incendie ne sont pas établies», indiquait hier la police jurassienne. Aucune activité n'était prévue au stade, pas même à la buvette: «Aucun écran n'est installé pour le Mondial», précise Francis Rebetez.
Selon la formule d'usage, «l'enquête est en cours pour en établir les causes et savoir s'il s'agit d'un acte accidentel, de malveillance ou technique». Personne n'a été blessé lors de cet incendie.