Cadeaux: Interdits d'adoption à Noël

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CadeauxInterdits d'adoption à Noël

Certains refuges refusent de placer leurs animaux pendant les Fêtes. Beaucoup ont fait de mauvaises expériences avec des bêtes offertes comme cadeaux.

Sandra Imsand
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Sandra Imsand
Offrir un animal comme cadeau mène à des vagues d'abandons en janvier.

Offrir un animal comme cadeau mène à des vagues d'abandons en janvier.

Jean-Luc Barmaverain/Le Matin

Un chien ou un chat sous le sapin? Chaque année, des centaines d'animaux sont offerts comme cadeaux de Noël. Un phénomène que dénoncent les organismes de protection des animaux. Les bêtes ainsi acquises se retrouvent souvent abandonnées quelques mois plus tard, car il s'agit d'achats compulsifs. Et les obligations sont vite oubliées.

Dans la région de Zurich, plusieurs refuges refusent de placer un animal pendant cette période délicate. «Nous ne donnons pas de chien ou de chat pendant le stress de Noël et Nouvel-An», affirme Rita Suber-Leu du refuge d'Affoltern à 20 Minuten. Même son de cloche à Gossau, où le personnel a pour instruction de ne pas placer d'animal s'il sent qu'il s'agit d'un cadeau.

En Romandie, la situation est similaire. Depuis hier, il est par exemple impossible d'adopter un compagnon à quatre pattes au refuge de la société protectrice des animaux à Colombier (NE), sauf cas spécial. «Les personnes intéressées peuvent revenir après les Fêtes», explique la directrice Chantal Yerly. Une décision qui fait suite à quelques expériences malheureuses. «Il m'est arrivé d'avoir des téléphones le 24 décembre le soir nous demandant si nous avions des chatons à vendre», s'exaspère Chantal Yerly. Des adoptions faites sur un coup de tête qui mènent inexorablement à une vague de retours en janvier. Cette politique de zéro adoption durant les Fêtes est également de mise à La Chaux-de-Fonds ou au Locle.

Dans d'autres refuges, les règles sont moins strictes. A Fribourg par exemple, un entretien téléphonique précède toujours un rendez-vous. «Nous arrivons à bien cibler les gens auxquels nous donnons un rendez-vous ces jours-ci. Il n'y a pas d'adoption qui pourra être regrettée par la suite», explique Silvie Schmid, coordonnatrice de la SPA du Maupas.

La vigilance est de mise

A la Côte aussi, la période des Fêtes est particulièrement surveillée. «Nous avons énormément de demandes, surtout de chatons et de chiots, explique le responsable Stathis Dimoulitsas. Nous sommes très attentifs.» A Sainte-Catherine aussi, la vigilance est de mise: «Si on sent que l'adoption ne se fait pas pour les bonnes raisons, nous refusons et nous expliquons pourquoi», raconte Alain Zwygart, administrateur de la société vaudoise de protection des animaux.

Dans tous ces refuges, il est impossible de choisir un animal pour une tierce personne si celle-ci n'est pas présente. «Nous disons aux gens de venir au refuge avec les personnes auxquelles ils souhaitent faire un cadeau. La surprise est la venue au refuge. Nous parlons ensuite avec les invités et posons les questions nécessaires à l'adoption. Nous aidons les futurs détenteurs à choisir l'animal qui correspond à leur vie», explique Silvie Schmid.

De son côté, l'association de protection suisse des animaux n'est pas totalement opposée à l'idée que des parents puissent offrir un compagnon à quatre pattes à leurs enfants pour Noël. Mais pas pour le 25 décembre. «Le mieux serait de laisser passer l'excitation des Fêtes et qu'ils aillent tous ensemble choisir un animal au calme plus tard», dit Helen Sandmeier, porte-parole de l'association. Pas de chats ou de chiens sous le sapin, donc.

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