Samedi la Juventus Turin a repris trois longueurs d'avance en tête sur l'AS Rome. La Juve a gagné à Empoli (2-0) après la défaite sur le même score de la Roma à Naples (4e). Depuis que ça lui pendait au nez, le Milan a fini par perdre à cause de sa défense. L'alarme avait déjà sonnée plusieurs fois, lors du 5-4 contre Parme ou du 2-2 à Empoli, un autre promu, mais cette fois le pouvoir offensif "rossonero", deuxième meilleure attaque avec 18 buts, n'a pas suffi à combler le manque d'assise défensive. Le pauvre Cristian Zapata est impliqué sur les deux buts en trois minutes: il marque le premier contre son camp sur corner (24) et se fait dévorer par Paulo Dybala sur le deuxième (27). Mais le Colombien, entré en charnière centrale dès la 3e minute, après la blessure d'Alex, n'est pas le seul responsable. Peut-être le système de l'ex-buteur passé sur le banc est-il trop porté vers l'offensive. Le plus inquiétant est peut-être de voir que le meilleur milanais sur le terrain fut... le gardien Diego Lopez, redevenu titulaire, après son retour de blessure depuis mi-octobre. Quatre parades en première période ont évité le pire à l'équipe d'Inzaghi. Si Milan pleure, l'Inter ayant elle aussi perdu samedi à Parme (2-0), Gênes ri, avec deux clubs dans le quinté. La Sampdoria a confirmé ses ambitions contre la Fiorentina (3-1) et reprend seule la troisième place. Elle n'a perdu qu'une seule fois cette saison, sur un penalty à la dernière minute contre l'Inter Milan. L'équipe de Sinisa Mihajlovic a maté une Fiorentina qui revenait pourtant bien. Derrière son capitaine, Angelo Palombo, auteur de l'ouverture du score sur penalty, elle peut compter sur le gardien de l'Argentine, Santiago Romero, finaliste de la Coupe du monde, qui a arrêté un penalty. La Samp joue aussi avec le Brésilien Eder, buteur après un solo de dribbles, et le jeune Luca Rizzo, qui a signé un chef-d'oeuvre pour son premier but en Serie A, une série de crochets courts conclue par un tir en angle mort. Doyen des clubs italiens, le Genoa grimpe à la 5e place, à hauteur du Napoli, après sa victoire à l'Udinese (4-2). La jeune équipe est aux mains de son technicien fétiche, Giampiero Gasperini, le dernier à avoir ramené le "Griffon" en Europe, en 2009, 18 ans après, déjà avec son fameux 3-4-3. Contre Udine, le Genoa a renversé le score en trois minutes grâce à Giovanni Marchese (22) et Iago Falqué (24), malgré l'ouverture du score de l'inévitable "Toto" Di Natale au bout de 23 secondes seulement. Le groupe est bonifié par la résurrection d'Alessandro Matri, auteur de son cinquième but de la saison, après deux années sur les bancs de la Juve et de l'AC Milan, et quelques étrangers méconnus, comme le Slovaque Juraj Kucka, qui a marqué le dernier quatrième but, ou le défenseur français Sébastien De Maio. Le Genoa pourrait descendre d'une place si la Lazio Rome bat Cagliari lundi (20h00 GMT). eba/bvo/yk