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On l'a vu!James Bond fait le plein d'émotions

Vingt-troisième épisode de la mythique saga d'espionnage, le «Skyfall» de Sam Mendes perpétue la légende dans le bruit, la fureur, la nostalgie. Le tout avec un soupçon de sentimentalité. En salle samedi...

Jean-Philippe Bernard
par
Jean-Philippe Bernard

Bande-annonce de "Skyfall" doublée en français.

Passons sur le pré générique: James Bond incarné la mâchoire serrée par le désormais fidèle Daniel Craig se balade du côté de la Turquie. Le ciel est bleu las, 007 n'est pas venu pour faire du tourisme mais pour éliminer un affreux. Depuis ses bureaux londoniens, l'ombrageuse M suit l'affaire. La poursuite est impitoyable, Bond sème le chaos sur un marché, démolit un train mais, alors qu'il s'apprête à capturer son ennemi, une balle tirée par la jeune femme qui était censée lui déchirer la peau…

«Skyfall» donc démarre comme un banal blockbuster customisé et l'on se prend à bailler. Bientôt pourtant, alors qu'un cyber terroriste diffuse sur Internet l'identité d'agents infiltrés, la tension monte de plusieurs crans… S'il ne renonce pas aux scènes d'action et aux escapades glamour qui font la réputation de la franchise, Sam Mendes demande à son casting de faire autre chose que des cascades. Au fil de scènes dialoguées, intimes et intenses, le mythe de James Bond est ainsi dépoussiéré, revisité et remis sur de bons rails grâce à quelques interactions complexes et nuancées.

Résultat : en dépit de sa durée (près de 2h 20) «Skyfall», thriller d'espionnage tiraillé entre tradition et modernité, action et réflexion, est sûrement le Bond le plus «sentimental» depuis «Au Service secret de sa Majesté» (1969)...

Pour comprendre ce qu'on entend par là, il faudra toutefois patienter jusqu'à samedi prochain.

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