Ski alpin: «Je m’approche du niveau de ski auquel j’étais habituée»

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Ski alpin«Je m’approche du niveau de ski auquel j’étais habituée»

Lara Gut-Behrami, troisième du parallèle de Lech-Zürs jeudi, est montée sur un podium dans une cinquième discipline. Mieux, elle a retrouvé du plaisir avec ses skis de géant.

Sylvain Bolt
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Sylvain Bolt
Le 51e podium en Coupe du monde de Lara Gut-Behrami a été fêté lors d’une épreuve qu’elle n’apprécie pas forcément. 

Le 51e podium en Coupe du monde de Lara Gut-Behrami a été fêté lors d’une épreuve qu’elle n’apprécie pas forcément.

KEYSTONE

Son double succès en descente à Crans-Montana en février dernier semble avoir libéré Lara Gut-Behrami, qui a arraché la troisième place du parallèle de Lech-Zürs (Autriche) jeudi soir. Un 51e podium en Coupe du monde qui l’a fait entrer dans le cercle restreint des skieuses ayant signé un top 3 dans cinq disciplines (descente, super-G, géant, combiné et désormais parallèle), comme une certaine Maria Höfl-Riesch.

«J’ai à nouveau de la confiance et c’est un pas en avant!»

Lara Gut-Behrami

C’est surtout la première fois depuis près de quatre ans (3e place à Maribor en janvier 2017) que la Tessinoise retrouvait un podium avec des skis de géant aux pieds. «Je suis contente car je m’approche du niveau de ski auquel j’étais habituée et les sensations sont de retour, a relevé la Suissesse en conférence de presse. J’ai à nouveau de la confiance et c’est un pas en avant!»

«C’est peut-être intéressant pour les spectateurs, mais je pense que 90% des athlètes préfèrent skier un super-G ou un géant plutôt qu’un parallèle»

Lara Gut-Behrami

Pour les parallèles de Lech-Zürs, format inédit cette saison, la FIS a décidé de réduire la distance entre les portes (de 26 mètres la saison passée à un écart entre 16 et 20 mètres), créant une manche très rapide, à mi-chemin entre slalom et géant. Une décision qui n’a pas fait l’unanimité au sein des acteurs du cirque blanc.

«C’est peut-être intéressant pour les spectateurs, mais je pense que 90% des athlètes préfèrent skier un super-G ou un géant plutôt qu’un parallèle», s’est exprimée Lara Gut-Behrami peu après sa course. Au cœur du débat notamment: la difficulté de tourner des skis de géants dans un espace plus restreint, ainsi que les questions de sécurité qui en découlent avec une vitesse quand même assez élevée.

Lara Gut-Behrami très rapide

Lors des qualifications matinales en deux manches, Lara Gut-Behrami s’était montrée la plus rapide. Elle a ensuite éliminé chaque fois ses rivales en remportant toutes ses manches dès les huitièmes, avant de caler face à la surprenante Américaine Paula Moltzan en demi-finale.

Le concept d’enchaîner des manches courtes mais très explosives (huit runs en moins d’une heure) a visiblement fatigué les organismes. «Quelle journée folle! C’était une longue et difficile compétition qui m’a coûté énormément d’énergie», a écrit Petra Vlhova sur ses réseaux sociaux. En Autriche, la Slovaque a enchaîné une troisième victoire consécutive après avoir remporté les deux slaloms de Levi le week-end passé.

«Sans la tournée nord-américaine qui se déroule normalement en novembre, on a l’impression d’avoir fait que de l’entraînement ces dernières semaines, a expliqué la Tessinoise. Là, maintenant, on a l’impression que la saison est partie!»

Lara Gut-Behrami va elle aussi se reposer quelques jours avant de mettre le cap sur St-Moritz pour les deux super-G prévus. Dans la station grisonne, la skieuse de Comano a déjà célébré six podiums.

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