«J'ai vécu mes plus belles années au Servette, avec lequel j'ai fêté le dernier titre de champion de Suisse en 1999. Alors si je pouvais lui rendre ce qu'il m'a donné, je viens en courant!» A Ljubljana, Ermin Siljak ne cache pas que la place de Joao Alves, vacante depuis hier, l'intéresse. «J'ai tout les papiers qu'il faut, je sais comment relancer un groupe en proie au doute et je ne coûte pas cher», sourit l'ancien international slovène (48 sélections, 14 buts). Lors des qualifications pour l'Euro 2004 au Portugal, il avait même terminé meilleur buteur européen en inscrivant 9 buts en 9 matches, devant un certain Van Nistelrooy.

Avant de poser ses bagages aux Charmilles pendant 4 saisons (1997-2001), l'attaquant avait évolué à Bastia. Il a terminé sa carrière de joueur en 2006, après avoir joué dans 7 championnats différents, y compris en Chine (Dalian Shile).

Dernièrement, il occupait encore le poste d'entraîneur du NK Olimpija Ljubljana (1re division slovène), un poste qu'il a quitté de son plein gré voici moins d'une semaine. «Il y avait trop de choses qui n'allait pas dans la direction du club. Avec le directeur sportif, un ami, les choses étaient claires entre nous. Si l'un des deux partait, l'autre suivait obligatoirement. C'est ce qui s'est passé.» Sur le plan du spectacle, son équipe produisait pourtant du beau jeu. «Sans vouloir nous comparer à Barcelone, je ne crains pas d'affirmer que notre jeu était beau à voir. Mais le groupe était jeune et manquait d'expérience.»

La possibilité existe-t-elle de voir Siljak débarquer à la Praille? «Je rêve de pouvoir entraîner et reprendre mon Servette», nous répète-t-il. L'appel du pied arrivera-t-il jusqu'aux oreilles du président Quennec? Les prochains jours le diront.