Jean Dujardin est devenu un acteur très respectable ces dernières années. Mais qui eut cru que l'infernal surfeur niçois qu'il incarnait à une époque aurait fini avec un Oscar entre les mains?

Pourtant, avant d'être reconnu internationalement pour «The Artist» de Michel Hazanavicius, et de tourner sous la direction de George Clooney et Martin Scorsese, le comédien français s'est fait connaître dans des sketches potaches et la comédie Brice de Nice dans laquelle il «cassait» à tout va. Or, Jean Dujardin n'a pas la mémoire courte et aimerait bien revenir à ses premières amours. «Je retrouve le goût de jouer des comédies, des facéties. Pour tout vous dire, je repense à Brice. Mais ce serait Brice 3, pas 2, a-t-il confié à Version Femina. Je casse le 2 et je passe directement au 3. Je fantasme, je m'amuse énormément.»

Depuis sa victoire aux Oscars, Jean Dujardin apparaît moins sur les écrans, et choisit ses rôles avec parcimonie. Il préfère se concentrer sur la qualité plutôt que la quantité, et désire éprouver son «audace» avant tout. «Je fais peu de films, un par an, donc c'est vraiment pour m'amuser, me faire peur, avoir des sensations, explique-t-il concernant ses choix. Je sais que si je suis libre, j'ai de l'audace. J'aime les gens qui ont de l'audace. C'est un peu le mal de notre pays actuellement. Il faut qu'on ait de l'audace.» Et l'audace, il l'a trouvée notamment chez Cédric Jimenez, le réalisateur de La French, le dernier film du comédien – qui sortira le 3 décembre - dans lequel il retrouve son éternel complice, Gilles Lellouche. Presque un homonyme de Claude Lelouch, le seul réalisateur que Jean Dujardin finit par avouer avoir «un peu dragué».