SierreJean-Marie Bornet rejette toutes les accusations
Le chef de l'information de la police valaisanne Jean-Marie Bornet réagit au dépôt d'une plainte pénale à son encontre après la diffusion de la vidéo de l'accident de car de Sierre.

Jean-Marie Bornet est au cœur de la polémique sur la diffusion des extraits d'une caméra de surveillance après l'accident survenu dans le tunnel de Sierre le 13 mars 2012.
Le chef de l'information de la police valaisanne Jean-Marie Bornet réagit au dépôt d'une plainte pénale à son encontre après la diffusion de la vidéo de l'accident de car de Sierre (VS). Via son avocat, il conteste toute violation de ses devoirs de fonction.
Jean-Marie Bornet considère avoir agi dans le cadre de ses attributions de chef de l'information et selon les règles en vigueur, indique mercredi son avocat Michel Ducrot dans un communiqué. Le porte-parole a demandé mardi au Conseil d'Etat d'être délié du secret de fonction dans la mesure nécessaire à la défense de ses intérêts dans la procédure pénale.
A l'heure actuelle, il n'entend pas s'exprimer sur le fond de l'affaire. Il communiquera des informations aux médias ultérieurement. Son avocat rappelle que le porte-parole n'est ni suspendu, ni sanctionné et précise que la plainte émane d'un particulier avec qui Jean-Marie Bornet a déjà été en litige.
Polémique
La publication le 28 janvier dernier des extraits d'une caméra de surveillance après l'accident survenu dans le tunnel de Sierre le 13 mars 2012 a suscité la polémique. La conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten a critiqué cette initiative, la jugeant inutile et l'assimilant à du voyeurisme.
La vidéo propose quinze minutes d'images où l'on découvre le car encastré dans le mur du tunnel. On y voit notamment les premiers automobilistes qui dépassent le car accidenté puis l'arrivée de la police et des secouristes. L'accident avait fait 28 morts, dont 22 enfants.
La cheffe du Département cantonal de la sécurité est intervenue pour interdire la diffusion d'images «pouvant présenter un caractère choquant». Cette mesure, entrée immédiatement en vigueur, sera suivie d'une réflexion sur le type d'images que la police sera à l'avenir autorisée à remettre à la presse.
Initiative personnelle
Deux jours après la diffusion des images, le procureur Olivier Elsig en charge de l'enquête a annoncé que cette diffusion avait été faite sans son autorisation. Selon lui, il s'agit d'une initiative personnelle du porte-parole de la police.
Le lendemain, le commandant ad interim de la police cantonale s'est à son tour désolidarisé. Il a précisé dans un communiqué ne pas avoir été informé de cette initiative.
La polémique a enflé jusqu'à s'inviter dans la campagne électorale. Difficile pour les candidats au Conseil d'Etat d'échapper à une question sur la diffusion de ces images lors des débats. Des questions qu'ils éludent, à commencer par le commandant titulaire de la police valaisanne Christian Varone, candidat à un fauteuil gouvernemental.