Proche-OrientJérusalem secouée par un attentat et des heurts sur l'esplanade
Jérusalem a connu mercredi une de ses pires flambées de violence récentes avec une nouvelle attaque à la voiture bélier qui a fait un mort et des heurts sur l'ultra-sensible esplanade des Mosquées.

Un attentat à la voiture bélier a endeuillé Jérusalem ce mercredi 5 novembre.
Un policier israélien a été tué et une dizaine de personnes blessées quand un homme a percuté avec son van des piétons traversant la rue séparant Jérusalem-Ouest et Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la Ville sainte occupée et annexée par Israël.
Ce mode opératoire avait déjà été utilisé lors d'une attaque perpétrée il y a deux semaines à quelques centaines de mètres de là.
L'auteur de l'attaque a été présenté par la police israélienne comme un Palestinien de 38 ans du camp de réfugiés de Chouafat, l'un des quartiers de Jérusalem-Est théâtre depuis quelques mois de tensions qui font craindre une troisième Intifada.
Après avoir jeté sa voiture sur des passants, il en est descendu et a agressé des piétons avec une barre de fer. C'est alors qu'il a été abattu par des policiers, selon la police. Les faits se sont produits en quelques minutes, ont dit les secours.
Affrontements sur l'esplanade des Mosquées
Le 22 octobre, un Palestinien originaire de Silwan, autre point chaud de Jérusalem-Est, avait percuté un groupe de passagers descendant du tramway, tuant un bébé israélo-américain et une Equatorienne. L'auteur avait été aussitôt abattu.
Plus tôt dans la matinée, jeunes Palestiniens et policiers israéliens se sont violemment affrontés sur l'esplanade des Mosquées, où la visite d'extrémistes juifs réclamant le droit de prier en ce haut lieu de l'islam a échauffé les esprits.
Fait exceptionnel: les policiers sont entrés dans la très vénérée mosquée Al-Aqsa. Dans le climat acrimonieux qui règne à Jérusalem-Est, cette incursion a été ressentie comme une grave provocation.