RussieJO-2014/Abus de travailleurs - La Russie rejette les critiques de HRW
La Russie a rejeté mercredi les critiques de l'ONG Human Rights Watch (HRW) sur l'exploitation de travailleurs immigrés sur les sites olympiques des JO d'hiver à Sotchi en 2014.
A un an de la cérémonie d'ouverture des Jeux le 7 février 2014 dans cette ville du sud de la Russie, l'ONG a dénoncé dans un rapport les multiples abus dont sont victimes ces travailleurs, surtout les étrangers. Les autorités russes ont réagi dans un communiqué mercredi matin, avant même la publication le même jour du rapport de HRW. La société publique russe Olimpstroï, qui gère l'ensemble des travaux sur les sites olympiques, a ainsi souligné dans ce communiqué que des contrôles réguliers de l'application du droit du travail étaient effectués et que tout travailleur pouvait s'adresser à elle ou au parquet en cas d'infraction. Olimpstroï a indiqué avoir procédé en 2011-2012 à plus de 1.300 contrôles sur ces chantiers où sont employés de nombreux travailleurs immigrés, notamment d'ex-républiques soviétiques. Le groupe a admis avoir relevé des infractions, notamment des violations des règles de sécurité, mais a souligné avoir transmis ces informations aux autorités compétentes. Il indiqué par ailleurs avoir reçu cinq plaintes de travailleurs sur le non-respect des conditions salariales, mais ajoute que tous les problèmes ont été réglés. De son côté, le directeur du service régional de l'immigration pour la ville de Sotchi, Edouard Bidjakov, a déclaré à l'AFP que s'il y avait pu y avoir des cas de violations des droits de certains travailleurs, les abus ne pouvaient aucunement être considérés comme "systémiques", comme l'affirme HRW. HRW a notamment affirmé que des violations de la législation concernant le versement régulier des salaires avaient été constatées sur tous les sites. "Ces abus allaient, dans les cas les plus graves, du non-paiement de mois de salaires à une pratique plus commune sur certains sites consistant à retenir les premiers mois de salaire de sorte à garantir que les travailleurs ne partent pas avant que l'employeur juge qu'ils n'étaient plus nécessaires", selon le rapport. bfi-or/lpt/pid