La foule massée Puerta de Alcala scrutait les écrans géants retransmettant la réunion du Comité international olympique (CIO), à Buenos Aires, avant le vote prévu un peu plus tard dans la soirée. "Si on a les Jeux, cela va créer beaucoup d'emplois" dans un pays en récession et où le chômage touche plus d'un actif sur quatre, assure à l'AFP Rocio Jimenez, 19 ans, une étudiante en histoire venue Puerta de Alcala avec son ami José. "Il faut investir beaucoup mais on va récupérer cet argent. Je n'étais pas d'accord avec la précédente candidature. Mais là je suis d'accord. Aujourd'hui, nous avons déjà beaucoup de choses construites, le travail est bien avancé", ajoute-t-elle. Non loin, des dizaines de personnes lèvent les bras et s'agitent au rythme de la musique électronique et de chansons pop, devant une grande scène dressée juste devant l'arche triomphale marquant l'une des entrées historiques de la ville. De nombreux autres agitent des ballons de baudruches rouges distribués par un partenaire et gonflés à l'hélium. Certains en ont accroché plusieurs les uns aux autres pour former une sorte de colonne de ballons qui grimpe au ciel. Comme Rocio, une majorité d'Espagnols selon un dernier sondage voulaient croire que la troisième candidature consécutive de Madrid serait la bonne face à celles de Tokyo et d'Istanbul. Madrid a fait campagne sur un "choix responsable et sans risque", soulignant que 80% des installations étaient déjà construites. "Je suis venue pour soutenir la candidature de Madrid 2020, parce que je crois que c'est une ville qui mérite cette candidature, c'est une ville qui a de grands sportifs, de grandes installations et on le mérite, c'est pour nous cette fois-ci, enfin", renchérit aussi Blanca Villaverde, une Madrilène d'une quarantaine d'années. Pour Pedro Pablo Muñoz, avocat de 52 ans portant le polo gris des quelque 85.000 volontaires de la candidature de Madrid, cette fois Madrid "a plus de chances". "Il y a plus de participation populaire", assure celui qui déjà était volontaire lors des deux précédentes candidatures. "Ce serait une bonne chose pour le développement du sport amateur" comme cela s'est produit à Londres dans le sillage des JO 2012. kca-jeb/ib/pgf