FootballJoël Magnin: «Un poing dans la figure»
L'entraîneur de Neuchâtel Xamax ne s'explique pas la déroute de samedi soir à Berne (6-0). Il en appelle à une (re)prise de conscience collective.
- par
- Sport-Center

Joël Magnin et son équipe ont essuyé une grosse tempête, samedi soir au Stade de Suisse.
Joël Magnin était un peu KO, samedi soir face aux quelques micros tendus dans le centre de presse du Stade de Suisse. KO mais debout, déterminé à oublier au plus vite la déculottée reçue face à des Young Boys retrouvés. «Ce soir, c'était eux la bête blessée. Mercredi contre Saint-Gall, cela devra être Xamax, la bête blessée», exhorte-t-il notamment.
Joël Magnin, comment expliquez-vous qu'après un bon début de match, votre équipe se soit complètement disloquée pour encaisser quatre buts entre la 37e et la 45e minute?
Pour l'instant, je ne me l'explique pas. Nous devrons analyser cela ensemble, il faudra avoir des discussions afin de savoir pourquoi ces huit minutes se sont produites, savoir ce qu'il s'est passé dans la tête des joueurs. Parce que si nous voulons rester en Super League, nous devrons améliorer ces choses-là.
Qu'avez-vous dit dans le vestiaire, après la rencontre?
J'ai dit aux joueurs que nous avions pris un poing dans la figure, il faut le reconnaître. Maintenant, on a plusieurs matches importants devant nous. Chaque joueur doit commencer par analyser sa performance personnelle – l'entraîneur et le staff aussi. C'est très important. Il ne faut pas commencer à critiquer les autres pour ce qu'ils n'ont pas fait, mais chacun doit se demander ce qu'il n'a pas bien fait. Je leur ai dit, aussi, que je croyais beaucoup en eux. C'est une équipe soudée, une équipe collective qui doit réagir et qui va réagir.
Allez-vous revoir ce match à la vidéo, pour commencer?
La vidéo, je la regarderai moi, mais je ne la montrerai pas aux joueurs – avec un score comme celui-ci, ça ne sert à rien de planter le couteau encore plus profond. Ce sera des discussions, avec la volonté de remettre les joueurs sur la bonne voie pour mercredi (ndlr: venue de Saint-Gall à la Maladière). Les 30 premières minutes doivent nous donner du courage.
Les quatre changements à la mi-temps, c'était du mécontentement ou la volonté de faire souffler des cadres?
Notre équipe est très expérimentée, mais certains ne pourront pas jouer des matches entiers tous les trois jours pendant six semaines. Donc on a déjà un peu réfléchi en pensant au prochain match, tout en donnant la possibilité à d'autres joueurs d'avoir du temps de jeu. L'idée était aussi de ne pas prendre trop de buts. Deux de plus en deuxième mi-temps, c'était trop.
Et maintenant, il faut rebondir contre Saint-Gall, un autre cador de ce championnat…
Oui, tout à fait. Après avoir déjà démontré par le passé qu'elle avait un moral extraordinaire, l'équipe va devoir faire des points sur le terrain. On savait qu'on n'aurait pas un programme facile au début, puisqu'il faudra ensuite aller à Bâle, qu'on vient d'affronter. Il faut rester là, ensemble, parce qu'il faut de l'unité pour s'en sortir. Ce n'est pas facile d'être où on est, mais cette équipe a l'habitude de se battre, de se relever, comme après notre défaite en Coupe à Lausanne (ndlr: également 6-0, en novembre passé).
A-t-elle-même besoin de prendre une grosse baffe de temps en temps pour rebondir?
(Sourire) J'aimerais mieux qu'on ne prenne pas de baffes. Mais voilà, c'est le cas et il faudra se relever.
Pour finir, un mot sur la première mi-temps de votre nouvel attaquant Diafra Sakho?
Il était très engagé, mais c'est vrai que ce n'était pas facile pour lui, avec ce premier match contre YB et cette défense très solide. Mais je pense qu'il a montré des choses intéressantes et, au fil des matches et des entraînements, il va encore se bonifier.