PharmaJohnson & Johnson vend sa branche diagnostics
Johnson & Johnson (J&J) va vendre sa branche de diagnostics au fonds Carlyle pour 4 milliards de dollars (3,5 milliards de francs).

Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson (J&J) voulait se séparer de sa division de diagnostics depuis un an. J&J est très présent en Suisse où il emploie près de 6400 personnes dont plus d'un millier dans le canton de Neuchâtel.
La transaction devrait être bouclée vers le milieu de l'année, a indiqué J&J lundi. Carlyle avait fait une offre ferme à la mi-janvier. Baptisée Ortho Clinical Diagnostics (OCD), cette division est spécialisée dans les tests permettant notamment de détecter le groupe sanguin ou des virus comme le VIH ou l'hépatite C. L'offre du fonds d'investissement courait jusqu'à ce lundi.
J&J indique avoir consulté les représentants des salariés avant d'accepter. La transaction doit encore recevoir l'approbation des autorités réglementaires. OCD avait réalisé environ 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2012, mais J&J considérait que ce n'était pas suffisant pour le conserver.
Le PDG du groupe, Alex Gorsky, avait souligné lors de l'annonce de la possible cession qu'OCD n'occupait ni la première, ni la deuxième position sur son marché, ce qui est le cas de beaucoup d'autres activités du groupe.
Carlyle veut développer cette activité au niveau international en investissant notamment dans la recherche et le développement. Johnson & Johnson n'indique pas quelles vont être les conséquences de cette cession dans ses résultats trimestriels, qu'il doit annoncer le 15 avril.
Présent à Zoug
Ortho Clinical Diagnostics est présent en Suisse à Zoug. Les autres activités suisses de J&J ne sont pas directement concernées par cette vente. En effet, le groupe américain y est actif notamment dans le médical (de la neurochirurgie au traitement des plaies), dans les produits de vie quotidienne ou pharmaceutiques disponibles sans prescription (Nicorette; Compeed) ou dans le domaine pharmaceutique.
Cette annonce intervient dans un contexte de grands mouvements dans l'industrie pharmaceutique: de grands laboratoires sont en train de céder des activités qu'ils jugent moins rentables pour se renforcer ou se consacrer à des secteurs dits en forte croissance comme l'oncologie ou les biotechnologies.
La semaine dernière, Baxter International, qui dispose d'un site de production à Neuchâtel, s'est scindée en deux en abandonnant ses activités d'origine dans les dérivés sanguins. Merck envisage pour sa part de se séparer de sa division de produits de consommation grand public, dont il pourrait selon la presse tirer au moins 10 milliards de dollars.