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Tribunal fédéralJournaliste lavé du soupçon de diffamation contre Dignitas

Un chroniqueur judiciaire zurichois avait fait part de soupçons selon lesquels l'association d'aide au suicide aurait prêté son concours pour des motifs égoïstes. Accusé de diffamation par Dignitas, il ressort blanchi du tribunal fédéral.

ARCHIVES / PHOTO D'ILLUSTRATION, Keystone

Un chroniqueur judiciaire du Tages-Anzeiger est définitivement lavé de l'accusation de diffamation contre Dignitas. Dans un article paru après le suicide assisté de deux femmes, la mère et la fille, il avait évoqué les soupçons de mobiles égoïstes.

Une enquête pénale avait été ouverte à la suite de ces deux décès par le Ministère public zurichois. La mention d'un versement en faveur de Dignitas, à titre de «cotisation spéciale», avait été retrouvée dans les affaires des deux femmes.

Le chroniqueur avait fait part de soupçons selon lesquels l'association d'aide au suicide aurait prêté son concours pour des motifs égoïstes. Accusé de diffamation par Dignitas, qui avait déposé plainte pénale, il avait été acquitté en deuxième instance par le Tribunal cantonal.

Saisi d'un recours, le Tribunal fédéral confirme le verdict des juges zurichois. Il rappelle que l'enquête pénale avait été ouverte contre l'association précisément parce qu'elle avait été soupçonnée de mobiles égoïstes.

Seulement des soupçons

Mon Repos relève également que Dignitas est une association connue sur le plan national et qu'elle offre ses services au public. L'article du journaliste répondait dès lors à un large intérêt.

De plus, le rédacteur avait pris soin d'expliquer qu'il ne s'agissait que de soupçons, qui nécessitaient les éclaircissements du Ministère public zurichois.

Le journaliste a également été attaqué sur le plan civil par Dignitas. Une plainte pour atteinte à la personnalité a été écartée par le Tribunal cantonal, dont le jugement n'est pas encore définitif.

(ats)

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