FootballKatz: «On veut conclure mercredi»
Grand gagnant du week-end, Lausanne s'est rapproché du maintien. Pour Guillaume Katz, il s'agit de finir le travail lors du derby.
- par
- Nicolas Jacquier

La lutte pour ne pas couler va-t-elle tourner court et le suspense prendre fin mercredi soir déjà? Plus que jamais, Lausanne tient son destin en main. Favorables aux Vaudois, les résultats de cette 34e journée décalée placent les joueurs du LS en position idéale.
Dans 48 heures, ceux-ci auront l'occasion d'assurer leur place en Super League – et par conséquent de condamner le visiteur genevois. Un simple «petit nul» leur serait déjà suffisant. Auteur d'une incroyable boulette qui l'a propulsé au sommet des meilleurs bêtisiers, David Zibung a sans doute précipité ce week-end l'issue du championnat.
«On veut conclure mercredi soir»
Si le large succès du LS ne doit rien à personne – excepté peut-être à la complicité du portier lucernois –, le cadeau offert par le No 1 a fait office de déclic pour une équipe retrouvant à point nommé tout ce qui en avait fait la force avant la pause hivernale.
En reprenant ses distances avec son poursuivant du bout du lac sur lequel il a aussi amélioré sa différence de buts, Lausanne a signé le week-end parfait. «On ne pouvait pas rêver mieux, reconnaît Guillaume Katz. Je préfère être ici, à Lausanne, avec 4 points d'avance sur Servette que dans le car genevois qui doit maintenant traverser la Suisse avec 4 buts dans les bagages.»
Quand on a joint hier après-midi le patron de la défense du LS, celle du Servette venait de prendre l'eau à Saint-Gall. La veille, les Vaudois avaient «fait le boulot», un premier pas décisif vers le maintien qui doit en appeler un autre, dans 2 jours. «On veut conclure mercredi soir, et que tout soit ainsi réglé. On est en pleine confiance, eux, j'imagine un peu moins.»
A l'heure des différents scénarios, Katz sait aussi quelles pourraient être les conséquences d'une défaite, dans la perspective d'une ultime journée qui verra Lausanne aller défier un GC peut-être toujours concerné, au moment où Servette recevra de son côté les vacanciers de la Swissporarena.
Les bienfaits d'une retraite
En disposant de Lucerne plus aisément qu'on ne l'imaginait, Lausanne, passé en mode survie depuis dix jours, a aussi recueilli les fruits de sa retraite philosophique dans les bois du Jura, au-dessus des Charbonnières (VD), dans la vallée de Joux. «Il était important de passer du temps ensemble afin d'atténuer les quelques tensions naissantes. Il fallait faire quelque chose pour retrouver nos principes. (…) Même si les résultats ne suivaient pas, on n'a jamais non plus été à la ramasse comme certains l'ont affirmé. A lire les critiques, Servette était incroyable et Lausanne vraiment catastrophique.»
A 180 minutes du terme de l'exercice 2012-2013, les données ont le mérite d'être limpides, tant au sommet de la hiérarchie (pour le titre de champion) qu'en fin de peloton (pour l'attribution de la place du condamné). «Ce n'est pas le moment de tomber dans l'euphorie, mais l'on sait de quoi l'on est capables, assure le No 6 de la Pontaise. On reste sereins, tout en se préparant à tout. Il y a déjà eu tellement de rebondissements cette saison.»
Oublier le 2 juin 1999
Dans 48 heures, Lausanne aura aussi l'occasion d'effacer le traumatisme du 2 juin 1999, lorsque le visiteur «grenat», lors de la finale du championnat, était venu souffler le titre de champion aux Vaudois en l'emportant 5-2 sous le déluge. Quatorze ans plus tard, les protégés de Laurent Roussey préfèrent s'appuyer sur le résultat du premier derby lémanique de la saison qui, le 29 juillet dernier, les avait vus atomiser les Genevois sur le score sans appel de 5-1.