100 000 inscriptions en moins d'une heure. La start-up à la croissance la plus rapide de l'Histoire d'Internet?» s'interroge ce soir, goguenard, Kim Dotcom sur Twitter. Inconvénient de cet engouement précipité: malgré de nombreuses tentatives, nous ne sommes pas parvenus à envoyer le moindre document (pas même une simple image) sur les serveurs de Mega.

Lorsqu'il fonctionnera, le nouveau site devrait permettre d'héberger n'importe quel type de fichiers. Chaque utilisateur dispose gratuitement d'un espace de stockage de 50 gigas, soit largement plus que Dropbox ou Google Drive. Des abonnements permettent d'augmenter cette capacité: 10 euros par mois donnent droit à 500 Go, 20 euros à 2000 Go et enfin 30 euros à 4000 Go. La bande passante, qui détermine la vitesse de transfert des fichiers, diffère également en fonction de l'abonnement choisi.

La particularité de Mega réside dans le fait que toutes les données sont cryptées et seul le propriétaire du fichier détient la clé qui permet d'accéder au contenu. Rien ne l'empêche de transmettre le précieux sésame à ses amis. Mais, à la différence de MegaUpload, Kim Dotcom pourra argumenter qu'il ignore ce que contiennent les fichiers stockés sur ses serveurs et que, par conséquent, il ne peut être tenu pour responsable s'il s'agit d'œuvres protégées par le droit d'auteur. «Mon but est de rendre accessible le cryptage à tous les internautes, a expliqué Kim Dotcom. C'est l'unique moyen de se défendre son droit à la vie privée.»

Ce chiffrement, s'il protège un peu mieux les données, ne garantit en revanche pas l'anonymat des internautes. Pour avoir accès à Mega, il faut en effet s'inscrire avec une adresse e-mail valide et, surtout, les conditions d'utilisation du site expliquent clairement que les adresses IP des membres sont enregistrées et conservées.

L'adresse du site : http://mega.co.nz

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